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Les deux députés-agriculteurs de Gironde perdent leur siège
© Reussir
Politique

Les deux députés-agriculteurs de Gironde perdent leur siège

LÉGISLATIVES La Gironde a choisi. Edwige Diaz est la seule candidate RN a conserver son poste. Il n’empêche qu’en l’absence d’une majorité claire, le choix du gouvernement risque de prendre un peu de temps. Une instabilité qui inquiète les syndicats agricoles.

La vague RN n’a finalement pas submergé la Gironde. Si Edwige Diaz a été réélue dès le premier tour dans la onzième circonscription, le reste du département a choisi des députés d’Union de la gauche (pour sept circonscriptions) et Ensemble (pour quatre circonscriptions). Les députés-agriculteurs sortants, Grégoire de Fournas (RN) et Pascal Lavergne (Ensemble) ont été battus dans les cinquième (Médoc) et douzième (Réolais) circonscriptions. Au lendemain du deuxième tour, l’Assemblée nationale n’a pas de majorité claire. Pour cela, il aurait fallu qu’un des blocs en présence ait 289 députés sur les 577 sièges que compte l’hémicycle. On en est loin avec 143 sièges pour Ensemble, 146 pour l’Union de la gauche et 88 pour le Rassemblement national… Le reste des siège se partage entre Les Républicains (38), Divers droite (25), Union de l’extrême droite (16), Divers gauche (12) et quelques autres mouvements (des régionalistes, 9 sièges aux écologistes, 1 siège en passant par Horizon, 6 sièges, Divers centre 6 sièges ou encore l’union des démocrates et indépendants 3 sièges). Même si les locataires de la rue de Varenne, Marc Fesneau et Agnès Pannier-Runacher, ont été reconduits à leur siège de députés, le gouvernement va vraisemblablement évoluer… Même si le chef de l’État ne semble pas pressé de s’y coller. Il faut dire que, faute de majorité, le gouvernement ne va pas être simple à former, à moins d’organiser des coalitions. Une façon de faire qui, si elle fonctionne dans d’autres pays d’Europe et était monnaie courante sous la IVème République, n’est pas vraiment prévue sous la Vème République.

Instabilité en vue

L’Assemblée nationale, dont la première session se tiendra le 18 juillet, peut refuser le choix du président de la République, pour le poste de Premier ministre. Le risque de blocage et d’instabilité est réel. Et il inquiète les syndicats agricoles.

La FNSEA indiquait ainsi, le 7 juillet, rester « ferme sur ses positions, et demande à la représentation nationale de s’organiser au plus vite pour apporter les réponses législatives tant attendues par le monde agricole. En effet, l’examen du Projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (PLOA) et les projets de textes pour le revenu, les moyens de production et la dignité des agriculteurs ont été suspendus par la dissolution. 

Plus que jamais, il y a urgence à retrouver le cap du bon sens pour l’agriculture française, qui fait face à une crise économique, morale et sociale sans précédent depuis trente ans. » Un délai qui s’est illustré, le lundi 8 juillet, à l’assemblée générale du CIVB durant lequel Bernard Farges indiquait attendre les annonces du nouveau ministre de l’Agriculture pour le projet stratégique de la filière vitivinicole française.

M. R.