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elevage_05-12-2018

Une étude de la CCMSA : les “bons” chiffres de l’installation

Publié le: 07-01-2021

Installation La Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole (CCSMSA) a rendu publique, fin décembre, une étude dans laquelle elle constate que les installations en agriculture sont plus pérennes qu’avant.

« Malgré un nombre d’installations de chefs d’exploitation agricole en diminution, on constate un fort taux de maintien dans l’activité agricole dans les six ans suivant l’installation », a indiqué la CCMSA dans une étude publiée fin décembre. Selon ses chiffres, 8 exploitations sur 10 existent toujours six ans après l’installation, avec des différences selon la population d’installés et le type d’activité. « Parmi les chefs d’exploitation installés en 2013, 80 % le sont encore en 2019 », souligne la note. Ainsi, les installés de moins de 40 ans parviennent-ils à se maintenir à presque 90 % (87,6 %) exactement, preuve que le parcours d’installation tel qu’il existe aujourd’hui est assez performant. Ce sont les élevages qui parviennent à bien tirer leur épingle du jeu : les élevages porcins (95,3 %), bovins-viande (94,5 %) , bovins-mixtes (93,3 %) et bovins-laits réalisent de très bons scores devant la polyculture-élevage (92,2 %), l’arboriculture (91,1 %), les grandes cultures (90,7 %), la viticulture (90,3 %). Les élevages ovins/caprins (88 %), les “autres cultures spécialisées” (80,5 %) et les élevages de volailles et de lapins (79,8 %) ferment la marche. L’étude de la CCMSA indique par ailleurs que « le taux de renouvellement - ratio entre le nombre total de nouveaux installés (jeunes et tardifs hors transfert entre époux) et le nombre de chefs d’exploitation déjà en exercice - atteint 3,1 % en 2019, sans changement par rapport aÌ 2018 ».

Taux de féminisation stable
Elle rapporte également que les régions Hauts-de-France (+ 1,2 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 0,9 %) et Occitanie ont vu leur nombre d’installations augmenter tandis que la Corse (- 24 %) et l’Ile-de-France (- 14 %) ont accusé un recul marqué. A l’échelle départementale, ce sont les départements de la Nièvre (+ 38, 2 %), du Nord (+ 26,4 %), le Gers (+ 25,5 %) et la Lozère (+ 18,6 %) qui sont « les plus dynamiques ». L’Eure-et-Loir (- 30,6 %), le Haut-Rhin (- 29,9 %), la Charente (- 28 %) et la Creuse (- 27,6 %) voient en revanche leur nombre d’installations chuter. Par ailleurs, l’installation s’effectue toujours majoritairement sous forme sociétaire, rapporte l’étude : 55 % en 2012 et 57 % en 2019, « avec une prédilection croissante pour les GAEC et les EARL », souligne-t-elle. En revanche, la CCMSA remarque que la superficie moyenne par jeune installé tend à diminuer. Elle était, en 2019, de 35 ha contre 35,6 ha en 2018 et de 37,1 ha en 2017. « En 2019, la moitié des jeunes installés agricoles exploite une superficie (par installé) inférieure ou égale à 22 hectares et un quart exploite plus de 53 hectares », pointe l’étude qui apporte trois autres enseignements : le nombre de jeunes installés (-de 40 ans) diminue de 4,4 % (9 155 personnes) et représentent 68,3 % des nouveaux installés. Le taux de féminisation reste relativement stable : 39,7 % en 2019 contre 40,2 % en 2018. Il en est de même pour le taux de pluriactivité, lui aussi stationnaire : 34,9 % en 2019 contre 35 % en 2018.