La moitié des vignerons indépendants certifiés en faveur de l'environnement

Transition Les chiffres du dernier observatoire national des vignerons indépendants, présentés le 11 juin, montre qu'un vigneron indépendant sur deux est certifié en agriculture biologique ou en haute valeur environnementale (HVE).

Les vignerons indépendants sont satisfaits. Selon l'observatoire national des vignerons indépendants, présenté le 11 juin, « les vignerons indépendants ont atteint l’objectif fixé par le plan filière pour 2025 avec 6 ans d’avance. En effet, un vigneron sur deux est aujourd’hui certifié ou en conversion au titre de l’agriculture biologique et/ou de la Haute Valeur Environnementale. Et ces chiffres ne prennent en compte que les vignerons dûment certifiés. »
Un enjeu significatif, sachant que les vignerons indépendants représentent 55 % de la production viticole française. Ainsi, 32,4 % d’entre eux sont certifiés en agriculture biologique. De plus, 15,1 % d’entre eux sont certifiés en HVE, et 3,6 % sont en passe d’obtenir la certification. En moyenne ils ont entre trois et quatre types d’infrastructures agroécologiques, telles que des haies en bordure de parcelles, des jachères, des arbres implantés selon les techniques d’agroforesterie, des murs en pierres sèches, des bandes enherbées de manière permanente, précise la confédération des vignerons indépendants. Pour les vignerons indépendants, ces chiffres « confirment l’engagement réel, plein et entier des Vignerons Indépendants depuis de nombreuses années déjà pour une viticulture durable. Ils reflètent la réalité d’un travail de fond mené depuis de nombreuses années déjà par l’ensemble des adhérents du réseau, qui n’ont pas attendu les différents plans nationaux pour s’engager en faveur de l’environnement. »
Les vignerons cherchent également à diminuer leur impact environnemental par l’usage de produits phytosanitaires alternatifs et par la réduction de l’utilisation d’herbicide. Toujours selon l'observatoire, « plus de 80 % d’entre eux utilisent des produits de biocontrôle. Les deux tiers ont également recours à l’enherbement, notamment naturel, dans leurs vignes. Ainsi, plus de la moitié des adhérents n’a eu recours à aucun désherbant en 2018, et cette proportion devrait continuer à augmenter dans les années à venir. »

Vitesse supérieure
Pour la confédération des vignerons indépendants, ces pratiques se sont développées « du fait de leur contact direct avec le marché et de leur prise en compte des attentes de la société. Aujourd’hui, pour aller plus loin, ils ont besoin d’un véritable accompagnement des pouvoirs publics, qui permette à tous de passer le cap économique de la transition écologique, pas de manière punitive, mais incitative ! Il s’agit notamment, comme portés par les Vignerons Indépendants depuis plusieurs années, de l’instauration du crédit d’impôt pour la HVE et d’un plan de communication massif. » Un soutien qu'ils appellent de leur vœux pour concrétiser à une plus large échelle ces engagements en faveur de l'environnement. « Dans ce cadre, dès l’horizon 2023, plus des trois quarts d’entre eux pourraient alors être engagés dans une démarche environnementale, dépassant ainsi largement les objectifs fixés par le plan filière ! » soulignait encore les responsables de la confédération des vignerons indépendants.