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La Gironde concernée par la première campagne nationale de surveillance des pesticides dans l’air

Publié le: 26-06-2018

Environnement Depuis le 25 juin, la première campagne nationale de mesure de surveillance des pesticides dans l'air est lancée. Six points de mesures sont situés en Nouvelle-Aquitaine, dont deux en Gironde. Un concerne la viticulture, l'autre les grandes cultures.

L’Anses, l’Ineris et le réseau des Associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air (Aasqa) fédéré par Atmo France, ont lancé, le 25 juin, la première campagne nationale de surveillance des pesticides dans l’air. L’objectif est d’améliorer les connaissances sur les substances dans l’air ambiant, pour mieux connaître l’exposition de la population. « Cette campagne permettra à terme de définir une stratégie de surveillance des pesticides dans l’air », précise un communiqué. Les résultats pourront être comparés avec les données recueillies dans le cadre d’études évaluant «l’exposition de populations vivant à proximité des sources d’émission de pesticides, notamment la future étude sur l’exposition aux pesticides des riverains en zones agricoles qui sera réalisée prochainement par l’Anses et Santé publique France».

50 sites de mesure en France
Les substances ciblées entrent dans la composition des produits phytosanitaires, de certains biocides, de médicaments vétérinaires et d’antiparasitaires à usage humain. La campagne exploratoire, prévue sur un an, comprendra l’analyse d’environ 80 substances, sur 50 sites de mesures, pour un total d’environ 1 500 échantillons. La répartition des sites de prélèvements tient compte des différents types de zones d’habitation (moitié urbains, moitié ruraux) et de productions agricoles : 40 % de sites en grandes cultures, 22 % en viticoles, 22 % en arboricoles, 14 % en maraîchage et 6 % en élevage.

Deux sites en Gironde
En Nouvelle-Aquitaine, Atmo prélève les pesticides présents dans l’air de six sites à l’échelle de toute la région :

  • un site dans la Vienne, en lien avec les grandes cultures ;
  • deux sites en Haute-Vienne, en secteurs de grandes culture et pomiculture ;
  • deux sites en Gironde en zones viticole et de grandes cultures ;
  • un site dans les Landes, en lien avec le maraîchage.

Des mesures enregistrées depuis des années
Atmo Nouvelle-Aquitaine détecte plusieurs dizaines de molécules pesticides différentes dans les prélèvements d'air réalisés chaque année sur la région. En effet, que le site étudié soit rural ou urbain, ou qu'il soit sous l'influence des différentes typologies de cultures rencontrées en région (grandes cultures, vignes, vergers…), les mesures réalisées à l’échelle d’une année complète révèlent la présence dans l’air d’une vingtaine de molécules au minimum. Le terme « pesticide » désigne les substances utilisées dans la lutte contre les organismes jugés indésirables par l'homme (plantes, champignons, bactéries…). Il est souvent employé dans le cadre des usages agricoles, or il englobe également les usages non agricoles (entretien des voiries, des espaces verts, jardins des particuliers…).
Atmo Nouvelle-Aquitaine mène des mesures de pesticides dans l'air depuis plus de 15 ans sur le territoire régional.
Chaque année, quel que soit le site étudié (rural ou urbain), des pesticides sont détectés dans les prélèvements d’air réalisés par Atmo Nouvelle-Aquitaine. Ces campagnes permettent de suivre l'évolution de la présence des pesticides dans l'air au fil des ans.
Les résultats collectés alimentent une base nationale qui regroupe les mesures réalisées en France par les différents observatoires régionaux de l’air. Ces données enrichissent aujourd'hui les réflexions menées tant au niveau national que régional, dans le cadre du plan Ecophyto ou du PNSE (Plan national santé environnement), décliné en Nouvelle-Aquitaine à travers le PRSE (Plan régional santé environnement).
Cette année, Atmo recherche entre 70 et 90 substances pesticides jugées prioritaires. Elles ont été identifiées en fonction de leur présence avérée dans l'air, de leur volatilité, des tonnages utilisés et de leur caractère toxique. Cette liste tient compte des recommandations récentes de l'Anses. Atmo surveillera pour la première fois le glyphosate dans l’air de la région.
Atmo Nouvelle-Aquitaine a débuté les prélèvements sur les six sites en février dans le cadre de sa surveillance régionale. A partir du 25 juin, et ce pour une durée d’un an, ils sont réalisés pour les besoins de la campagne nationale.
L'exploitation et la publication des résultats sera réalisée simultanément pour tous les sites de prélèvement des différentes régions françaises. Les résultats de l'étude devraient être communiqués à la fin de l'année 2019.