L'Avenir Aquitain
AA
Accueil >Technique > « J’ai choisi la bio » :
demobio-ca33

« J’ai choisi la bio » : échanges d'expériences

Publié le: 23-07-2021

Viticulture La Chambre d'agriculture a organisé, le 20 juillet, une journée d’échanges et témoignage à Verdelais pour voir comment on franchit le cap de l’agriculture biologique.

Le 20 juillet, Thomas Fonteyreaud accueillait une vingtaine de viticulteurs et d’agriculteurs sur son exploitation, le domaine de Tich et Grav, à Verdalais. Au programme, une journée de rencontre organisée par la Chambre d’agriculture de la Gironde, sur le thème « J’ai choisi la bio ». Nous étions une petit 20aines, à 90% viticulteurs. Marion Enard, conseillère de la Chambre d’agriculture et animatrice des réseaux viticoles, groupes 30 000 et Ferme Dephy, soulignait : « certains avaient franchi le cap du bio - les trois-quart -, les autres se posaient la question. » De quoi nourri de riches échanges autour du témoignage de Thomas Fonteyreaud qui est passé en bio doucement mais sûrement. « La première année, j’ai acheté une tondeuse à fil pour gérer le cavaillon sans désherbage chimique. » La deuxième année, tous ses traitements ont été « bio »… Puis il a sauté le pas, même si ce fût un peu tardif pour pouvoir comptabiliser le millésime concerné en bio. Dans ce parcours qui a pris son temps, le viticulteur s’est félicité de son « plan de financement travaillé avant la conversion », ce qui l'a aidé a se lancer. Il est également satisfait « d'avoir trois outils complémentaires dans la gestion du cavaillon (lames, disque émotteurs, et tondeuse intercep), deux machines faciles à réparer dont une qui sert principalement si l'autre tombe en panne. » En effet, chacun sait qu’en bio, l’important est de traiter au bon moment pour éviter de perdre le contrôle, notamment pour les maladies cryptogamiques.
Pas toujours facile
Pour autant, le chemin n’est pas de tout repos et Thomas n’a pas caché ses difficultés avec, notamment, le nombre accru de passage pour gérer l’enherbement ou les limites des pulvérisateurs en année de forte pression.
Et le viticulteur liste ce qu’il lui reste encore à faire : « améliorer la qualité de traitements et la gestion parcellaire ». Les leveuses, par exemple, sont une difficulté pour lui. Elle sont sans cesse remontées et descendues entre travail du sol et le premier levage. Heureusement, appréciait-il, qu’il est accompagné. Accompagné de manière individuelle avec la conseillère technique, ce qui le sécurise. Et accompagné de manière collective. Son appartenance au groupe Dephy est l’un des éléments qui ont permis son passage au bio.