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Gestion de l'eau : vigilance sans restrictions

Publié le: 10-07-2019

Irrigation La première réunion de la cellule de gestion et de préservation de la ressource en eau a eu lieu le 4 juillet. Avec des étiages faibles sur les réseaux secondaires, la vigilance est de rigueur.

Le 4 juillet, la première cellule de gestion et de préservation de la ressource en eau s'est réunie en Gironde. Selon le bilan de Météo-France, « sur la période de recharge des nappes (septembre 2018-mars 2019), il est tombé en Gironde entre 350 et 500 mm de pluie. » Cela représente un déficit de 10 à 20 % dans le Médoc et le Blayais et de 20 à 25 % plus au sud. « Depuis le début de la saison d’étiage (mois de juin), il apparaît un excédent moyen de 40 % de pluviométrie. » Le service dédié de la Chambre d'agriculture de la Gironde a noté, « localement sur nos stations météos Demeter, nous avons pu atteindre 155 mm à Blanquefort, 148 mm à Cussac et 145 mm à Saint-Ciers-sur-Gironde. »

Des nappes presque dans la moyenne
Selon le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BGRM), les niveaux des nappes souterraines en Gironde sont dans la moyenne. « Les niveaux pézomètriques de la nappe des sables, d’un forage suivi dans la nappe des alluvions de la Garonne à Latresne et d’un forage au Miocène à Pessac sont dans la moyenne observée ces dix dernières années. A contrario, un forage en nappe captive dans l’Oligocène à Portets affiche un niveau piézométrique très bas par rapport à la moyenne des dernières années. »
Selon la direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) « le mois de juin, et particulièrement les dernières fortes chaleurs, ont engendré une baisse conséquent des débits sur de nombreux cours d’eau mais restent au dessus des débits objectifs d’étiage. L’Eyre est certainement le cours d’eau apparaissant comme le plus en difficulté. Il est également important de noter que le remplissage des retenues reste élevé en ce début de saison. »
Le message de la cellule de gestion et de préservation de la ressource en eau indique : « malgré un déficit de précipitations de septembre 2018 à juin 2019 en Gironde (10 à 25 % de moins qu’habituellement pour la même période), la situation hydrologique ne justifie pas de mesures de restrictions d’usage à ce stade dans le département. Pour autant, une vigilance renforcée est nécessaire. En effet, les différents épisodes pluvieux ont jusqu’à présent permis de maintenir les nappes à un niveau moyen. De même, les retenues de soutien d’étiage bénéficient d’un taux de remplissage optimal en début de période estivale, ce qui permettra d’assurer la réalimentation des grands axes fluviaux, ainsi que du Dropt et de la Dronne, dans les prochaines semaines. »

Réseau secondaire
Les relevés pour mesurer l'état du réseau hydrographique secondaire (AFB) ont été effectués les 24 et 25 juin. Les débits sur le réseau secondaire sont relativement faibles, sans être encore préoccupants. Une vigilance particulière demeure donc nécessaire notamment sur les ressources suivantes, dont l’évolution sera fortement dépendante de l’évolution météorologique des prochains jours. On note, en effet, une baisse générale des débits depuis les observations du mois de mai. Les cours d’eau du plateau landais résistent mieux à la baisse des débits, hormis le Deyre et le Glaude qui sont déjà en étiage sévère. La situation est jugé préoccupante sur l’ensemble du réseau hydrographique secondaire, notamment sur l’Andouille, la Barbanne, la Bassanne non réaliementée, le ruisson du Brion, le Deyre, l’Engranne, le Gaillardon, la Gamage, le Glaude, la Gravouse, la Grave, la Laurence, le Lisos, le Moron, le Palais, le Tursan et la Virvée en amont du pont des Planquettes. Aucune mesure de restriction des usages de l’eau n’a été mise en place mais de la vigilance est nécessaire notamment sur le réseau hydrographique secondaire. Au vu de la situation actuelle et des prévisions, Fabienne BUCCIO, préfète de la Gironde, a donc décidé de renforcer la vigilance rapprochée sur ces ressources, et la surveillance globale sur l’ensemble des ressources en eau du département. Des mesures de restriction ciblées pourraient être rendues nécessaires dans les prochaines semaines, en fonction de l’évolution de la situation.