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Avril et Terrena s’associent dans les oléagineux bio

Publié le: 25-09-2019

Filières Les groupes Avril et Terrena s’associent pour créer Oleosyn Bio. Un choix stratégique dans la région Nouvelle-Aquitaine dont l'objectif est l'autosuffisance en protéines pour la nutrition animale.

Les groupes Avril et Terrena s’associent pour créer Oleosyn Bio, « une filière biologique complète à partir de graines oléagineuses françaises », ont-ils annoncé le 27 septembre. Oleosyn Bio s’organise autour d’une usine de trituration à Thouars (Deux-Sèvres), dont la mise en service commencera « début 2020 » avant que l’outil soit pleinement opérationnel fin de l'an prochain, selon un communiqué. Il s’agit de produire « d’une part des protéines végétales bio pour alimenter les filières animales, et d’autre part, des huiles bio 100 % françaises pour le tournesol et le colza » fournis par Terrena, l’approvisionnement en soja, majoritaire, étant assuré par des coopératives partenaires. Le nouvel outil de trituration à Thouars, d’une capacité d’environ 30 000 tonnes de graines, disposera d’« une ligne à double pression » afin d’enrichir le tourteaux en protéines et de mieux valoriser l’huile de première pression à froid, d’après le communiqué. Il s’inscrit dans un projet de filière bio qui permet de « contractualiser sur plusieurs années des volumes et des prix, donnant ainsi plus de visibilité et de sérénité à l’ensemble des acteurs ». Sofiprotéol, bras financier de l’interprofession, et Esfin Gestion participent à Oleosyn Bio en tant qu’actionnaires.
Objectif régional
Une application concrète de la problématique que soulevait, le 3 septembre, le président de la Chambre régionale d'agriculture, Dominique Graciet, lors de sa conférence de presse de rentrée. « Tous les élevages sont concernés par le réchauffement climatique. On le voit pour les ruminants avec les problèmes récurrents du fourrage et du pâturage. Pour les monogastriques, le problème se pose pour l’assolement. Aujourd’hui, il nous faut construire une filière protéines. Nous sommes très dépendant du soja importé. Or, il nous faut des protéines tracées pour s’inscrire dans une démarche de qualité et de produit local encore plus forte. Nous travaillons déjà à attirer sur le territoire des unités de trituration pour y parvenir. »
Jusqu'à présent, seules 20 000 tonnes de soja tracé étaient produites dans le sud de la région soit 10 % des besoins. La principale source de protéines locale est un sous-produit du bioéthanol, les drêches de maïs. Ce nouveau projet est l'illustration d'un changement à long terme.