L'Avenir Aquitain
AA
Accueil >Société > Une alimentation durable et de qualité
alimentation-mr-copie

Une alimentation durable et de qualité au cœur des réflexions

Publié le: 18-03-2021

Alimentation Le Think Tank Food & Planet est un nouvel espace de réflexion et de propositions autour du futur de l’alimentation. Le 4 mars dernier, sa première conférence posait la question « Comment réconcilier les citoyens avec leur alimentation et leur agriculture ? »

Initié par la société de consulting Connecting leader club, le Think Tank Food and Planet compte parmi ses partenaires la FAO ou encore la Food Tech, regroupement de starts up, investisseurs et décideurs dans le domaine de l’alimentaire. Son objectif : réunir des experts (scientifiques, institutionnels, industriels, agriculteurs…) pour réfléchir sur les enjeux de l’alimentation face au défi du changement climatique et de l’augmentation de la population mondiale. C’est aussi promouvoir l’émergence de solutions innovantes pour l’alimentation de demain. Outre une conférence annuelle, sont prévues cinq sessions au cours desquelles des experts, des représentants de la chaîne alimentaire, des scientifiques, des ONG échangeront et élaboreront des propositions qui seront retracées dans un « Green book » ensuite remis aux pouvoirs publics. Pour son lancement officiel, le groupe de réflexion avait réuni cinq experts autour de Stéphane Travert, ancien ministre de l’agriculture et de l'alimentation et président du Comité scientifique de Food & Planet. Henri Biès-Péré (vice-président - FNSEA), Louis Orenga (président - Interfel), Olivier Touzé (directeur qualité et développement - Groupe Les Mousquetaires), Grégory Dubourg (directeur - Nutrikeo), Patricia Boroni (directrice RSE - Savencia) et Ywan Penvern (cabinet Deloitte sustainibility France) se sont efforcés de répondre à la question suivante « Comment réconcilier les citoyens avec leur alimentation et leur agriculture ? ».
Consensus sur les constats mais des méthodes et moyens à définir
De nombreux constats ont été partagés dans ce débat. L’agriculture française doit être performante d’un point de vue économique, social, environnemental et sanitaire et ce, sans opposer les différents modèles entre eux. Les consommateurs recherchent toujours plus de transparence et de qualité mais les demandes, parfois contradictoires, doivent être clarifiées. Dans leur grande majorité, le consommateur se rend compte des efforts faits même si, comme le précise Henri Biès-Péré, « les agriculteurs se sentent parfois mal aimés et ils ont l’impression qu’on leur demande de courir le 100m en moins de 10 secondes ! » De manière générale, l’agriculture française demeure une des plus saines au monde et « notre pays est régulièrement en tête de l’Index Sustainibility mais on ne le dit pas assez », indique Ywan Penvern. Une meilleure communication est nécessaire en particulier venant des agriculteurs. Or, pour Louis Orenga, « le contexte n’est pas toujours propice à communiquer sur le consensus » mais plutôt sur ce qui divise. Pour relever les défis de demain, chacun s’accorde à privilégier la voie de la co-construction, les intérêts étant communs. Des initiatives existent déjà, comme l’ont rappelé, Fabienne Boroni et Olivier Touzé. Pour autant, les moyens et méthodes à employer pour co-construire restent à trouver. Henri Biès-Péré souligne qu’il faut du temps et que l’ensemble des pays de l’Union Européenne doivent avancer en même temps sous peine de créer des distorsions de concurrence. Autres écueils actuellement, la question de l’eau et la surtransposition des règlementations européennes par la France.
Pascale Dumont