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Un beau chèque pour la Maison Rose

Publié le: 21-07-2021

Solidarité Le vendredi 13 juillet, les sourires étaient invités à la Maison Rose, à Bordeaux. Lionel et Danièle Moncla, exploitant le domaine de Darbalot, étaient venus avec un joli chèque : 1 200 euros pour l’association qui accueille les Girondines atteintes d’un cancer pour les accompagner dans cette épreuve.

C’est une adresse nichée à quelques pas de la place des Quinconces, à Bordeaux. Une adresse discrète. Un appartement aux murs poudrés de rose qui accueille une association d’entraide : la Maison Rose. Jenna Boitard, sa directrice, réserve un accueil chaleureux, derrière les masques et les gestes barrières, à ses invités du 13 juillet, Lionel et Danièle Moncla, exploitant les vignobles Darbalot. Des invités qui sont venus apporter un chèque de 1 200 euros. Une somme récoltée pour l’association par cette fratrie de viticulteurs installés à Capian qui mettent un point d’honneur, chaque année, à soutenir une noble cause. Pour ce faire, ils organisent un Troc plantes dont les bénéfices vont à l’association choisie et qui change tous les ans.
Pour la Maison Rose, les choses ont été particulières. Ce rendez-vous en 2018, célébrait aussi une triste date : les dix ans de la disparition de la compagne de Lionel. Alors, ils ont créé une cuvée spéciale, nommée « Douceur & bienveillance », et récolté ainsi une somme rondelette qu’ils ont remis – deux ans après- le 13 juillet, à la directrice de l’association, à Bordeaux. Il faut dire qu’entre temps la Covid-19 était passée par là et le Troc plantes annulé deux fois. Mais Danièle et Lionel ne sont pas du genre à baisser les bras.

Essaimer en campagne
Autre invitée du 13 juillet, la marraine de la cuvée, la sénatrice Florence Lassarade était également présente le jour J. En effet, Danièle Moncla, qui est par ailleurs élue MSA, en a profité pour impliquer la sénatrice dans un grand projet : faire essaimer l’association à la campagne. « C’est en train de se dessiner » explique la viticultrice pendant que la sénatrice discute avec les bénévoles de la Maison Rose. « Ce ne sera pas forcément une antenne physique, mais le but est de rapprocher l’association des femmes touchées par le cancer qui sont loin de Bordeaux. » Florence Lassarade, qui fait partie du groupe de travail Cancer et affaires sociales au Sénat, approuve : « La vie continue et c’est très important. Aujourd’hui, le cancer est une maladie chronique et il faut, au-delà d’un premier sentiment de malchance, continuer de vivre avec. J’ai une amie qui est malade et je lui ai tout de suite parlé de la Maison Rose. Elle est là pour apporter des soins de support et de bien-être. Il faut l’amener dans chaque sous-préfecture de Gironde. »
Jenna Boîtard était d’ailleurs ravie d’annoncer la naissance prochaine de « journées hors les murs » de la Maison Rose pour aller vers tous les malades du cancer dans le milieu rural et du grand projet numérique de l’association : la Maison Rose numérique – testée en temps réel pour cause de pandémie.
Car l’idée de l’association est d’accompagner – pas de manière médicale, les hôpitaux sont très efficaces pour cela - les femmes touchées par le cancer dans leur reconstruction : activité physique adaptée, aide au retour à l’emploi, ateliers individuels, conférences, conseils de beauté et de nutrition… bref, tout ce qui doit de nouveau exister pendant et après la maladie qui, souvent, occupe tout l’espace. L’association, lancée en 2017 par deux Bordelaises, édite un magazine, Rose, à 180 000 exemplaires (il est gratuit et distribué dans tous les lieux de soin), a investi cette maison, propose un accompagnement personnalisé pour la modique somme de 25 euros par an (le coût de l’adhésion). Et ne vit que des cotisations et des dons que ceux qui sont sensibilisés à cette œuvre apportent. L’association est ouverte à tous.