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Les résultats époustouflants du dressage rapide des bovins

Publié le: 27-05-2014

MÉTHODE La dernière formation sur le dressage rapide des bovins organisée par la Chambre d’agriculture à Bazas a fait carton plein. Et cette année encore les résultats sont remarquables.

Deux ans à peine après une première formation «Dressage rapide des bovins» organisée par le service élevage de la chambre d’agriculture, et qui avait ravi tous les participants, une nouvelle session a eu lieu le 6 mai sur le troupeau du Lycée Agricole de Bazas.

Un réel besoin
En début de journée, il a été unanimement reconnu par tous les participants que la taille grandissante des troupeaux, la conception des stabulations libres et la raréfaction de la main-d’oeuvre disponible conduisaient inexorablement à obtenir des bovins de plus en plus difficiles çà approcher et à manipuler. Pourtant, tous reconnaissent que des animaux calmes dans un troupeau calme sont non seulement garants d’une meilleure rentabilité - gain de productivité, de croissancemais aussi et surtout d’une meilleure sérénité de l’éleveur et de sa famille par un gain de temps et une décontraction évidente dans les soins quotidiens apportés aux animaux.

Communication entre l’homme et l’animal
Depuis sa naissance - en extensif ou bien en stabulation, le veau ne connait que sa mère et les siens. Il n’a que très rarement l’occasion d’établir un contact physique avec l’éleveur, d’où sa méfiance. La méthode mise au point par Messieurs Souvagnet père et fils vise donc d’abord à établir une communication entre l’homme et l’animal. Le sevrage - aux alentours de 6 à 7 mois- est donc une période charnière pour ce dernier puisqu’il est séparé de sa mère - son repère, son refuge - et qu’il n’a pas encore gouté aux joies de la liberté et donc de l’autonomie. C’est à ce moment là qu’il convient d’opérer un transfert du besoin maternel vers l’homme afin que ce dernier soit dans un premier temps reconnu et accepté par l’animal et puisse, dans un deuxième temps, imposer un minimum d’autorité par la douceur.
Côté pratique, cette première approche se fait à l’attache. Progressivement l’homme va établir un contact physique par des palpations et des caresses de points sensitifs - épi dorsal, base de l’oreille, tour des yeux- . L’homme doit par ce biais tranquilliser peu à peu l’animal et ainsi une certaine complicité va naître. Une fois rassuré et en confiance, l’animal est prêt pour l’apprentissage.

Des résultats époustouflants
Le matin, Marc Bassery et son équipe du lycée de Bazas avaient donc préparé une douzaine de vêles et veaux de 7 à 8 mois fraichement séparés de leur mère et les avaient regroupés dans un box. A ce stade là, tous sans exception refusaient d’être approchés par l’homme et encore plus d’être simplement touchés. Pour preuve, les coups de pieds et les fuites qui se sont multipliées dans la matinée.
Après la démonstration des formateurs, chaque stagiaire usa à son tour de patience, de douceur et de complicité pour établir ce fameux lien avec l’animal avant d’entreprendre les bases de l’apprentissage. Le soir, les couples éleveurbovin s’étant progressivement constitués, le stress avait disparu aussi bien chez les animaux que chez les stagiaires. Tous les jeunes éleveurs et éleveuses présentaient fièrement et en toute sécurité leur veau à la corde, les sortaient en milieu ouvert, marche, arrêt, bref le respect total de la part de l’animal ! «Quels progrès parcourus depuis le matin» s’accordaient à commenter tous les stagiaires. Mission parfaitement remplie pour tous. Bravo aux formateurs.