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Les intentions d’embauches en agriculture en hausse en 2019

Publié le: 25-04-2019

Emploi Conjoncture économique un peu moins morose, besoin de main d'œuvre toujours présent, notamment en viticulture : c'est en partie ce qui explique la hausse des intentions d'embauche dans le secteur agricole selon le dernier baromètre IFOP/FNSEA.

Les intentions d’embauches des exploitants agricoles pour les trois prochains mois atteindraient « un niveau record tant en CDI qu’en CDD », a indiqué la FNSEA le 24 avril. Déjà, au cours des trois derniers mois, 18 % des exploitants agricoles ont embauché au moins une personne, soit 2 points de plus qu'en 2018.
Ces chiffres se basent sur le baromètre de conjoncture agricole que réalise l’IFOP trois fois par an pour le syndicat. Ce dernier se base sur un échantillon représentatif de 1 501 exploitants agricoles interrogés entre le 11 et 19 mars 2019.
C'est ainsi que 17 % des exploitants agricoles interrogés envisageraient d’embaucher au moins un CDD dans les 3 prochains mois et 6 % au moins un CDI. Ces chiffres sont supérieurs de 3 points à la même époque en 2018 et au plus haut depuis 2008. La viticulture, l’arboriculture et le maraîchage sont les secteurs les plus potentiellement recruteurs en CDD et 10 % des exploitants porcins/volailles envisageraient de recruter au moins un CDI. Un regain de projets d’embauche que le syndicat explique notamment « par une amélioration de la situation économique des exploitations ». Néanmoins, tout n'est pas rose… Même si la part d’exploitants agricoles qui jugent « bonne » leur situation économique ne cesse d’augmenter (+ 5 points en un an). Ils restent minoritaires avec 28 %. En effet, quatre exploitants sur dix déclarent avoir rencontré des difficultés ces trois derniers mois en raison de la baisse des cours, des réglementations environnementales et sanitaires, du climat, et des charges qui pèsent sur les exploitations. Les autres exploitants jugent la situation de leur exploitation « acceptable » (43 %) ou mauvaise (29 %).
Les plus optimistes se retrouvent en viticulture et maraîchage.
Reste le problème – récurrent – du recrutement. Les difficultés à recruter sont préoccupantes selon la FNSEA. Cette tendance a été confirmée par les résultats de l’enquête Données besoins de main d’œuvre (BMO) 2019 produite par Pôle emploi. Celle-ci dénombre plus de 250 000 projets de recrutement en 2019, soit 20 000 de plus qu’en 2018 mais évalue à 44 % le nombre de projets difficile à satisfaire en agriculture.