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Extension des faveurs fiscale pour les dons de fruits, légumes et pommes de terre

Publié le: 01-12-2015

Solidarité Après le lait et les œufs, l’extension des réductions fiscales concerne dorénavant les dons de fruits, de légumes et de pommes de terre.

L’annonce a été faite par le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll, en visite dans les locaux des Restos du Cœur le lundi 30 novembre, à l’occasion du lancement de leur 31ème campagne. Olivier Berthe, président de l’association, en a profité pour rappeler au ministre, le partenariat avec la coopérative Vivescia qui fournit la totalité des besoins en farine pour cette année. Pour l’heure, cette mesure ne concerne pas les céréales, les problématiques techniques de traçabilité et de coefficient de conservation restant les principales barrières à son application dans ce secteur. L’annonce du ministre de « l’extension des mesures de réductions d’impôts » concerne les fruits, les légumes et pommes de terre transformés et conditionnés, rappelant qu’il s’agissait là d’une demande ancienne des producteurs, qui ne bénéficiaient jadis des réductions d’impôts que dans « le cas d’un don de produits bruts à des associations ». Olivier Berthe évoque l’importance d’un tel régime fiscal. « Cette année nous avons un stock important de pommes, nous pourrions les conserver beaucoup plus longtemps si nous pouvions les transformer en compote ou en purée ». Pour faciliter le don, deux outils sont mis à disposition pour une meilleure compréhension de la démarche. (Informations sur http://aidealimentairepna.cartographie.pro).

Dons laitiers
Concernant les dons de produits laitiers, les Restos du Cœur avaient reçu, deux ans auparavant, l’équivalent d’un million de litres. L’année précédente, ce volume est passé à 7 millions. « La circulaire fiscale a permis aux éleveurs laitiers de bénéficier d’une réduction d’impôts » précise Jean-Claude Guesdon, bénévole en charge des dons agricoles au sein des Restos du Cœur, rappelant néanmoins que « beaucoup d’éleveurs ne paient pas d’impôts car ils ne gagnent pas assez ». Le contexte du marché laitier particulièrement dégradé a contribué à cette croissance aigüe des donations. En conclusion, Olivier Berthe réaffirme l’importance du don, « Le don nous permet de faire face à la demande alimentaire grandissante».