Un cap pour la Nouvelle-Aquitaine : l’éco-responsabilité

Région Alain Rousset a réaffirmé sa vision de la nouvelle mandature : celle de devenir la première région éco-responsable du pays, voire d’Europe. Vaste programme.

Le 17 septembre, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine faisait sa conférence de presse de rentrée, à Bordeaux. L’occasion de présenter plus avant sa nouvelle équipe mais surtout de mettre l’accent sur la vision de la nouvelle mandature. Un cap qui s’inscrit dans la continuité de sa politique tournée à la fois vers l’emploi et l’environnement : « devenir la première région éco-responsable du pays ». Un objectif global qui prend en compte « l’emploi, le climat, les territoires. Rien n’est acquis, certes. Mais il faut que l’on donne un espoir, que l’on trace une voie. C’est le rôle des pouvoirs publics d’avoir une visibilité à long terme. Rien ne serait pire que le « stop and go ». Rien ne serait pire, dans le contexte de crise sanitaire actuel, que de ne pas tenir sa parole. »

Parler de collectif
Le président soulignait l’impact de cette crise : « il y a encore de la souffrance et de l’inquiétude, notamment chez les jeunes. » Et donnait des pistes pour reconquérir un électorat de plus en plus abstentionniste. « En parlant de collectif, j’ai un vœu à formuler : retrouver du sens commun autour de la démocratie. Et une interrogation : comment repenser des alternatives politiques à la veille d’une élection présidentielle plus ouverte qu’on ne le dit. Il s’agit de proposer un cap, une vision et pas seulement un catalogue. »
La vision du président néo-aquitain mêle environnement et innovation, social et dynamisme économique. « Il y a des opportunités assez incroyables. Depuis la rentrée, nous voyons des entreprises qui vont dans la même direction, avec des innovations et du sens. » Et de citer un exemple : Sarah Lamaison, dont l’entreprise girondine « Dioxicle » récupère et valorise le CO2. « Nous n’avons jamais eu autant de projets en Nouvelle-Aquitaine. L’économie régionale a mieux résisté à la crise que le reste du pays. Nous avons eu 15 000 créations d’emploi depuis le début de l’année. Fin 2021, nous serons revenus au niveau de 2019. »
Alain Rousset évoquait ensuite les opportunités et les limites de l’approvisionnement en matières premières. « Il faut reconquérir ces domaines » martelait-il en parlant de l’électronique ou des principes actifs des médicaments. Il mettait en lumière les ressources régionales forestières qui peuvent apporter des solutions dans le domaine de la construction ou du médical. Et rappelait sa stratégie « one health » (la santé globale) portée par Néoterra et sa deuxième feuille de route qui sera présentée sous. Avec une école de médecine vétérinaire de Limoges ou encore de nouveaux appels à projets pour la filière verte « les agriculteurs ont besoin qu’on les aide à sortir de l’impasse technique. Nous avons, par exemple, une solution de lutte contre le mildiou à base d’algues mais l’ANSES n’homologue pas assez vite ces produits. » Bref, de quoi affronter les conséquences à court terme du changement climatique à défaut de parvenir à l’enrayer rapidement.