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« La ruralité a le sentiment d’être abandonnée »

Publié le: 12-12-2018

Syndicalisme Christiane Lambert reçue à l’Élysée avec l’ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales.

Le 10 décembre, en amont de sa prise de parole le soir même, le président de la République a rassemblé «l’ensemble des forces politiques, territoriales, économiques et sociales » afin « d’entendre leurs voix, leurs propositions et avec pour objectif de les mobiliser pour agir ». Durant 4 heures Emmanuel Macron et les membres du gouvernement ont échangé avec les présidents de l’Assemblée nationale, du Sénat, du Conseil économique social et environnemental, des associations d’élus locaux ainsi que les responsables confédéraux des syndicats représentatifs et des organisations patronales. Christiane Lambert, qui participait à cette réunion en tant que représentante des organisations patronales agricoles, a salué la volonté du Président de la République de renouer le dialogue avec les corps intermédiaires qu’il avait négligé au début de son mandat. Elle a souligné que l’ensemble des participants s’accordaient sur le constat d’une France malheureuse, mal en point, qui se sent humiliée et incomprise. Christiane Lambert lui a toutefois rappelé que la ruralité avait le sentiment d’être abandonnée. Elle a aussi redit au Président de la République que la « fiscaliste écologique », et notamment la redevance pour pollution diffuse (RPD), était lourde et en forte augmentation.

Plus de pragmatisme
Elle a donc demandé plus de pragmatisme « dans les propositions qui sont faites » La FNSEA se félicite toute de même que le 10 décembre, lors de son allocution Emmanuel Macron ait fait un geste pour les petites retraites avec la non-application de la baisse de la CSG pour les retraites inférieures à 2 000 euros. Le président de la République a également rappelé qu’il était nécessaire d’unir le territoire national, une cohésion que l’organisation appelle aussi de ses vœux afin de « combler le fossé entre ruralité et monde des villes ». Elle regrette toutefois que les indépendants et les attaques dont sont victimes l’agriculture n’aient pas été mentionnés par le chef de l’Etat. La FNSEA attend maintenant des « actes concrets en faveur du monde agricole avec une non augmentation de la RPD, la sortie du dogme de la séparation vente conseil, l’opérationnalité des ordonnances pour lutter contre les prix abusivement bas, et enfin un soutien face à l’agribashing ». Depuis le 10 décembre, et ce jusqu’au 14 décembre, les réseaux FNSEA et JA sont mobilisés sur tout le territoire pour interpeller préfets et parlementaires.