Emploi et crise sanitaire : la préfète affute ses solutions

Vœux Fabienne Buccio, préfète de la Gironde et de Nouvelle-Aquitaine a présenté ses vœux à la presse le vendredi 21 janvier. L’occasion, pour elle, de faire le point sur l’actualité, entre pandémie, épidémie de grippe aviaire, littoral et mobilité.

Le vendredi 21 janvier, dans les locaux de la préfecture de la Gironde, à Bordeaux, Fabienne Buccio, préfète de la Gironde et de Nouvelle-Aquitaine a présenté ses vœux à la presse. L’occasion de balayer l’actualité. Elle a débuté, bien entendu, par un point sur la situation sanitaire. Après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, la représentante de l’État se félicitait de « nouvelles encourageantes. La vague du variant Delta s’effondre et même si le variant Omicron, qui a pris le relais, est très contagieux, il est moins dangereux et semble, depuis quelques jours, avoir atteint un plateau. La décrue d’Omicron pourrait être aussi dynamique que sa montée et on peut espérer que le risque de tension sur les lits de réanimation s’éloigne. »

Sortie de crise
Elle se réjouissait également à propos de la situation économique de la région avec « une sortie de crise dans de bonnes conditions ». Elle soulignait les bons chiffres régionaux « Pour la Nouvelle-Aquitaine, sous réserve des ultimes chiffres relatifs à l’impôt sur le revenu, nous avons même retrouvé le niveau de 2019 dès 2021. » Et de citer les « bons » chiffres en matière d’emploi. « Fin novembre 2021, le taux de chômage était de 7,3 % en Nouvelle-Aquitaine contre 7,9 % en niveau national. En un an, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (qui n’ont pas travaillé le mois précédent) a baissé de 15 % chez nous contre 13,9 % en France métropolitaine. Et ces chiffres traduisent bien un retour au travail puisque l’emploi salarié dans notre région est aujourd’hui supérieur de 1,7 % à son plus haut niveau d’avant crise. »
Des chiffres qui pointaient aussi, selon la préfète, la problématique de la pénurie régionale de main d’œuvre. Une problématique contre laquelle Fabienne Buccio entend lutter cette année. « Dans chaque arrondissement, les sous-préfets déploient des plans de réduction des tensions de recrutement. En Nouvelle-Aquitaine, Pôle Emploi a contacté 100 000 demandeurs d’emploi de longue durée, avec des résultats encourageants puisque leur nombre a diminué de 6,5 % depuis un an. C’est du jamais vu dans notre région ! » Elle évoquait également le travail mené conjointement avec la Région en faveur de la « formation et du renforcement des compétences ». Elle rappellait aussi les retombées du plan France 2030 (doté de 54 milliards d’euros au niveau national) dont la French tech Bordeaux va bénéficier.

Grippe aviaire, littoral et mobilité
Autre problème mis en lumière par la préfète et qui touche la région, la grippe aviaire. Celle-ci, après l’épisode dramatique de 2020-2021, sévit à nouveau dans la région. La préfète a rappelé la « stratégie de lutte par dépeuplement » et indiquait avoir « évidemment une pensée pour les éleveurs et je mesure chaque jour la solidité de la profession dans la lutte contre ce fléau ».
Fabienne Buccio évoquait ensuite le vaste chantier consistant à « concilier les différents usages du littoral, en préservant les espaces remarquables, et en anticipant les conséquences de l’érosion côtière. » Un chantier qui touche principalement la Gironde et les Pyrénées-Atlantiques avec « deux projets partenariaux d’aménagement ont été signés fin 2021 en région : à Lacanau et à Saint-Jean de Luz. Des investissements massifs sont prévus, 16,5 millions d’euros pour Lacanau et 6,4 millions d’euros pour Saint-Jean de Luz, afin d’accompagner des premiers projets de recomposition spatiale pour anticiper l’érosion côtière. »
Elle soulignait également l’engagement des services de l’État dans la modernisation des réseaux ferroviaire et routier et le logement, le tout dans une concertation qui lui tient à cœur avec les autres acteurs du territoire, élus et acteurs du monde économique. Elle a annoncé conserver en 2022 les visio-conférences du vendredi matin avec eux. « C’est une des conséquences positive que nous garderons de la crise. »