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Didier Guillaume confirme qu'il signera le Contrat de solutions

Publié le: 12-02-2019

Phytos Le ministre de l'agriculture, Didier Guillaume, confirme son engagement vis à vis du « contrat de solutions » proposé par la FNSEA pour réduire les produits phytosanitaires. Une signature officielle devrait arriver lors du salon international de l'agriculture, à Paris fin février.

Dans un entretien accordé à RTL le 11 février, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a confirmé qu'il signera le Contrat de solutions (sur l’usage des phytos) proposé par la FNSEA avec une trentaine de partenaires. La signature aura lieu « dans quinze jours au Salon de l'agriculture », a-t-il précisé. Il n'a pas précisé quels seraient les engagements des parties. Le 17 janvier au Sival (Angers), Didier Guillaume avait indiqué à la présidente de la FNSEA Christiane Lambert qu’il était presque prêt à signer le Contrat de solutions. Son entourage précisait alors qu'il souhaitait vérifier au préalable que les mesures proposées seraient efficaces et ne relèveraient pas uniquement de la communication. Sur RTL, Didier Guillaume s'est par ailleurs exprimé sur le glyphosate : « Dans les trois ans (d'ici le 1er janvier 2021, ndlr) nous savons très bien que toutes les filières ne pourrons pas se passer de glyphosate […] En trois ans, en France, 80 % de l'utilisation du glyphosate sera terminée ».

Pas à 100 %
Ce chiffre fait écho à la déclaration du président de la République, Emmanuel Macron, le 24 janvier, interrogé lors d'un débat-citoyen à Bourg-de-Péage (Drôme). « Je sais qu'il y en a qui voudraient qu'on interdise tout du jour au lendemain. Je vous dis : un, pas faisable et ça tuerait notre agriculture. Et même en trois ans on ne fera pas 100 %, on n'y arrivera, je pense, pas ». Il a encouragé les « productions alternatives » pour ne plus utiliser cet herbicide. « Et de l'autre côté, il y en a qui ne voulaient pas bouger du tout. On a réussi à faire bouger beaucoup de gens », a-t-il ajouté. Il a rappelé qu'un « contrat de confiance » allait être signé, faisant probablement référence au Contrat de solutions initié par la FNSEA. « On va évaluer et on va aider ceux qui bougent », a-t-il assuré. Le débat sur la potentielle dangerosité du glyphosate a été relancé récemment par l'annulation en justice d'une autorisation de mise sur le marché du Roundup Pro 360, herbicide à base de glyphosate. « Il a été montré qu'il y a des doutes. Il n'y aucun rapport indépendant ou pas indépendant qui a montré que c'était mortel », a affirmé Emmanuel Macron. Mais « à partir du moment ou je pense que c'est pas bon, j'ai envie qu'on s'en sépare ».