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Deux pandémies et de multiples crises à gérer

Publié le: 21-01-2021

Vœux La préfète de Nouvelle-Aquitaine, Fabienne Buccio a tracé sa feuille de route pour 2021 : gérer les urgences et limiter les dégâts en déployant au mieux le plan de relance décidé par l'Etat.

La préfète de Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde, Fabienne Buccio, s’est pliée, le 21 janvier, à la traditionnelle cérémonie des vœux, en visioconférence, pandémie oblige. Elle a, bien sûr, insisté sur le nécessaire maintien du dialogue « car nous avons plus que jamais besoin de travailler ensemble. »
Et d’évoquer les crises sanitaires qui touchent la Région : Covid-19 et grippe aviaire. Avec un avertissement : « La Nouvelle-Aquitaine a été régulièrement l’une des régions les plus préservées pendant cette épidémie. Mais le virus est bien là et il progresse avec une hausse du taux d’incidence dans l’ensemble des départements de la région. Comme en Gironde où le taux d’incidence est de 161,4/100 000 contre 148,7 la semaine précédente. »
Elle a, ensuite, insisté sur la nécessité de la vaccination : « c’est l’arme qui nous permettra d’atteindre l’immunité collective. » En Nouvelle-Aquitaine, 75 977 personnes ont déjà été vaccinées dont 15 837 en Gironde (chiffres du 20 janvier). Le département compte 15 centre de vaccination sur les 115 de Nouvelle-Aquitaine. Et doit s’adapter à une forte affluence « Il faut en être satisfait mais il faut aussi la gérer et l’adapter avec l’arrivée des vaccins. » Là aussi, la préfète choisi la concertation pour faire avancer le dossier. « Avec le DG ARS, on a réuni les présidents des conseils départementaux et du conseil régional avant de lancer la vaccination. On réunit chaque semaine les parlementaires et les élus. Cela nous permet d’expliquer les mesures et de les adapter. »

Grippe aviaire
En ce qui concerne la deuxième crise sanitaire : l’épizootie de grippe aviaire, la préfète ne peut que constater qu’elle « se propage rapidement dans le Sud-Ouest de la France. On comptait le 16 janvier en Nouvelle-Aquitaine prés de 200 foyers dont 180 dans les Landes, 15 dans les Pyrénées-Atlantiques et 1 dans les Deux-Sèvres, auxquels s’ajoutent 2 foyers faiblement pathogènes en Gironde et dans le Lot-et-Garonne. » Des chiffres loins d’être définitifs. Elle indiquait que « les premières indemnisations ont eu lieu pour une vingtaine de dossiers et un montant déjà payé de près de 600 000 euros (traitement en cours). » Et rappelait que plus d’un million de volailles ont déjà été abattues dans la région. « L’État soutiendra les éleveurs ; leurs pertes seront compensées. » Un soutien nécessaire pour la filière, notamment dans les Landes où près d’un millier d’emplois sont menacés dans les Landes. Une commission dédiée à ce problème se réunira le 29 janvier.

 

Plan de relance
Après avoir détaillé les conséquences des crises engendrées par la pandémie et l’épizootie, la préfète a évoqué le plan de relance qui « correspond d’abord à une réponse financière à cette crise que nous vivons : 100 milliards d’euros dont 40 milliards d’euros émanant de l’Union Européenne. Ces crédits doivent être engagés d’ici 2022, c’est-à-dire dès maintenant. » Et de souligner que 30 milliards sont consacrés à l’écologie. « Ce plan de relance apporte également une réponse stratégique : il soutient les projets innovants et les initiatives locales qui créent les richesses et l’emploi de demain. »
Il s’agit, pour la préfète de Nouvelle-Aquitaine de le déployer efficacement «  en associant l’ensemble des acteurs et des réseaux compétents. L’information doit circuler et irriguer tous les territoires et tous les réseaux. »
Là encore, le travail en commun est mis en avant par Fabienne Buccio pour « soutenir les opérations et les projets prêts à démarrer en Nouvelle-Aquitaine à l’échéance des années 2021 et 2022. » Projets régionaux et départementaux comme en Gironde où un accord de relance a été élaboré avec le conseil départemental.
« La relance est d’abord une relance verte. Une croissance qui économise nos ressources naturelles, qui émet moins de CO2 et qui protège la biodiversité. » Mais la communication, l’industrie, la précarité, l’emploi des jeunes sont aussi des axes essentiels de cet ambitieux plan de relance.