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Covid19 : la FNSEA prépare l'après

Publié le: 07-05-2020

Crise Un manifeste pour reconstruire la souveraineté alimentaire française est proposé par la FNSEA.

La FNSEA a présenté, le 6 mai, son « manifeste pour une souveraineté alimentaire solidaire ». Elle propose une liste de propositions pour réorganiser les marchés agricoles post-crise sur une plateforme ouverte à tous. La souveraineté alimentaire version FNSEA sera «d'abord ouverte, responsable et européenne», a résumé la présidente du syndicat Christiane Lambert, au lendemain de la publication d'une tribune du Conseil de l'agriculture française* (Caf) sur ce sujet.
Cette tribune, signée par Christiane Lambert,présidente de la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FNSEA), Samuel Vandaele, président de Jeunes Agriculteurs (JA) et Pascal Cormery, président de la Confédération Nationale de la Mutualité, de la Coopération et du Crédit Agricoles (CNMCCA) et Sébastien Windsor, président des Chambres d’agriculture, fait un premier bilan de la crise. « L’Histoire retiendra de la crise du Covid-19 qu’elle fut un révélateur de la grande fragilité de nos sociétés face à l’aléa sanitaire,à la difficulté de bâtir une réponse internationale forte et concertée, et à une mondialisation ayant conduit à déléguer à des tiers la production de certains biens, même lorsqu’ils étaient de première nécessité. Le Président de la République en a tiré les enseignements en affirmant le 13 avril dernier le besoin de « rebâtir une indépendance agricole, sanitaire, industrielle et technologique française ». Ces propos nous confortent dans notre conviction que la souveraineté alimentaire est un enjeu stratégique et qu’elle doit être une priorité. »

Un plan en quatre axes
La FNSEA a donc proposé un plan en quatre axes. Il reprend des propositions déjà formulées par le syndicat majoritaire. Le premier axe consiste en un «pacte avec la société et l'État» par lequel les agriculteurs s'engageraient à mener la transition écologique, en contrepartie du soutien des citoyens et des pouvoirs publics. Le deuxième axe porte sur la réorientation des politiques publiques («valoriser l'acte de production», «(re)construire des filières sur le territoire», moyens financiers). Le troisième vise à «faire de la souveraineté alimentaire un enjeu stratégique pour la France et l'Europe». Enfin, à travers le quatrième et dernier axe, intitulé «Il faut plus d'Europe !», la FNSEA vise un budget «ambitieux» pour la Politique Agricole Commune (PAC), une réduction «urgente» des distorsions de concurrence et une meilleure réactivité des institutions européennes.