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Taxe Trump : la filière vin demande un fonds de compensation

Publié le: 21-01-2020

International Les professionnels de la filière vin s'inquiètent de la taxation de 25 % sur le vin lancée par Donald Trump. Ils demandent un fonds de compensation français.

Les professionnels du vin demandent un fonds de compensation à la taxe Trump pour se lancer sans incertitudes à l’exportation vers les États-Unis, le ministère de l’Agriculture plaide à Bruxelles pour qu’il soit européen, mais les professionnels estiment qu’il aurait plus de chance d’aboutir s’il est français. C’est ce qu’a relaté Didier Josso, délégué de la filière viticole à FranceAgriMer, le lendemain du conseil viticole de l’établissement, qui s’est tenu le 15 janvier. L’exportation française de vin vers les États-Unis étant d’un milliard d’euros par an, une taxe de 25 % nécessiterait un fond de 250 millions d'euros, pour que les opérateurs se lancent dans l’exportation sans incertitude. Mais les professionnels réunis au conseil spécialisé ont douté qu’un fond européen aboutisse avant six mois, car c’est maintenant que les opérateurs ont besoin d’un filet de sécurité, et non pas quand la taxe aura été levée.

Tous les vins concernés ?
La filière viticole s’inquiète de plus en plus des projets américains de taxation des vins. Une première taxe, en représailles des subventions versées à Airbus par quatre États, dont la France, frappe pour l’instant les vins tranquilles à hauteur de 25 %, mais elle peut, en raison d’un mécanisme dit «carrousel», s’appliquer sur les mousseux ou tout autre type de vins, ou encore passer à un taux supérieur, évoque Éric Tesson, directeur de la Cnaoc. De son côté, dans un communiqué publié le 20 janvier, le Syndicat des vignerons de la Champagne (SGV) évoque, cette fois, «une taxe sur les vins mousseux en représailles de la mise en place, par la France, de la taxe sur les entreprises du numérique». Le SGV attend du forum de Davos (du 21 au 24 janvier), que la France, l’UE et les États-Unis parviennent à un accord. Convaincu que les conséquences de cette taxe (qui pourrait aller jusqu’à 100 % et ainsi doubler le prix du vin) toucheraient l’économie de nombreux territoires et régions, le SGV a adressé, le 20 janvier, un courrier à l’ensemble des élus locaux et nationaux «pour les alerter et leur demander d’interpeller les plus hautes autorités de l’État».