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Recul de la consommation

30 novembre -0001

Les Européens n’ont consommé en moyenne par jour que 386,96 grammes de fruits et légumes frais en 2012, en dessous du seuil de 400 grammes fixé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), constate Freshfel dans son dernier rapport annuel, publié le 28 avril. Les fruits sont les plus boudés, en baisse de 11,8 % par rapport à 2011, contre une réduction de 5,3 % pour la consommation de légumes. Le recul général est de 8,2 % par rapport à 2011 et de 8,7 % par rapport à la moyenne de la période 2007-2011. Ce déclin est imputable notamment, selon l’association, au changement de style de vie et à la concurrence acharnée de l’industrie agroalimentaire, y compris sur le créneau des produits présentés comme frais (jus de fruits, soupes…).

Une certaine idée du coût
La perception des fruits et légumes comme coûteux, et la méfiance concernant leur traitement chimique peuvent aussi avoir joué un rôle, selon Philippe Binard, délégué général de Freshfel. Ce sont toutefois les produits à forte valeur ajoutée, comme les mangues ou avocats, qui ont le plus soutenu le secteur, a-t-il commenté. La production dans l’UE (12 % pour les fruits, - 6 % pour les légumes en 2012 par rapport à 2011) et les importations en provenance des pays tiers (- 3 %) ont elles aussi poursuivi leur baisse en 2012, tandis que les exportations restaient à la hausse, de 17 % pour les fruits et de 8 % pour les légumes avec un bond de respectivement 39 % et 20 % par rapport à la moyenne des cinq années précédentes. Pour soutenir la production et la consommation européennes, l’UE vient d’augmenter le budget qu’elle consacre à la promotion des fruits et légumes et autres produits agricoles sur le marché intérieur et à l’exportation.

Renforcer les aspects éducatifs
La Commission européenne a par ailleurs proposé fin janvier de regrouper dans un cadre commun deux programmes communautaires en faveur de la consommation de fruits et de lait à l’école. Elle suggère notamment d’en renforcer les aspects éducatifs. Freshfel, de même que l’Alliance européenne pour la santé publique (Epha), a jugé prématuré la fusion des deux programmes, appelant le Conseil de l’UE et le Parlement européen à «défendre l’identité et les objectifs du régime de distribution de fruits à l’école».