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Les courtiers se positionnent contre un prix trop bas

Publié le: 22-03-2019

Viticulture Le président du syndicat des courtiers en vins et spiritueux de Bordeaux, de la Gironde et du Sud-Ouest, Xavier Coumau a appelé, cette semaine, à la responsabilité des acheteurs dont certains ont proposé un prix du tonneau aux alentours de 1 000 euros quand le seuil de rentabilité pour le viticulteur tourne autour des 1 300 euros. Une prise de position appréciée par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de la Gironde.

Le jeudi 14 mars, le groupe vrac, regroupant les trois familles de la viticulture, du négoce et du courtage, a fait le point sur les premières transactions de bordeaux rouge 2018. Et noté un prix d'entrée de gamme à 1 000 euros le tonneau. Un montant qui a fait réagir le président du syndicat des courtiers en vins et spiritueux de Bordeaux, de la Gironde et du Sud-Ouest, Xavier Coumau. Ce prix se base sur « un volume global encore faible, mais on ne peut rester insensible à ce prix bien trop faible pour que nos viticulteurs puissent vivre décemment de leur métier. » L’ensemble des membres de ce groupe a d'ailleurs unanimement condamné ces prix trop faibles. « Les côtes du Rhône, une appellation historiquement proche en prix de notre appellation bordeaux rouge, a su stabiliser son prix au-dessus de 1 350 euros. » soulignait encore le président. Et de rappeler que « la tranche 1 200-1 300 euros représente une tranche stable et durable, pour que tout opérateur de la filière puisse s’y retrouver. C’est à chacun de nous de faire sa part du travail pour arriver à stabiliser tous ensemble le marché de nos vins. »

Déclaration appréciée
La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs de la Gironde ont apprécié cette déclaration et souligné que « les viticulteurs bordelais méritent une juste rémunération de leurs efforts. » et rappelé que « la récente Loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable ( loi EGAlim ) a acté le principe de la prise en compte des coûts de production des exploitations agricoles dans la construction des prix. Or il semble qu’aujourd’hui, dans le milieu viticole bordelais, tout le monde n’ait pas encore intégré cette logique, certains opérateurs se pressant de conclure des contrats à des prix bien en deçà des niveaux qui autorisent une rémunération décente du producteur. » Ceci alors même que la relative baisse des volumes (le millésime 2017 a largement été amputé par le gel et celui de 2018 est plafonné à 54 hectolitres/hectares en vin de Bordeaux), ne justifie pas un effondrement des cours.
Les syndicats indiquaient les efforts consentis par la filière girondine pour maintenir la qualité de ses vins tout en diminuant l’impact de ses pratiques sur l’environnement. « Les viticulteurs de la Gironde font des efforts notables dans ce sens, qui ne peuvent se poursuivre de façon durable qu’avec une rémunération au moins égale à 1 350 euros le tonneau (9 hl).