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Les aides bovines, ovines et caprines en baisse

Publié le: 02-10-2018

Élevage Les aides sont revues à la baisse pour la plupart des productions animales (ovines, bovines et caprines). La fédération nationale ovine (FNO) s'inquiète plus particulièrement pour les jeunes éleveurs.

Un arrêté du 26 septembre 2018, publié le 29 septembre au Journal officiel, définit le montant de l’aide ovine et de l’aide caprine pour la campagne 2018 en France métropolitaine. Le montant unitaire de l’aide ovine est fixé à 22,05 euros par animal primé. S’y ajoute une majoration de 2 euros pour les 500 premières brebis, comme en 2017. En revanche, l’an passé, l’aide ovine était constituée d’une aide de base de 13,90 euros à laquelle s’ajoutaient, le cas échéant, deux aides complémentaires : une aide à la contractualisation ou à la vente directe de 9 euros par animal primé, et une aide aux ovins détenus par des nouveaux producteurs de 6 euros par animal primé. Les jeunes éleveurs risquent ainsi d’être pénalisés par le nouveau système, constate-t-on à la fédération nationale ovine (FNO). Et la FNO de souligner « puisque les mauvaises nouvelles n’arrivent pas seules, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation nous a informés que le budget global dédié à l’aide ovine 2018 sera considérablement impacté par la convergence et le transfert du premier au second pilier. Notre enveloppe sera ainsi de 113,9 millions d’euros contre 119 millions en 2017 ! »

Des ovins bien présents
Selon la direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DRAAF), « la production ovine est bien implantée en Nouvelle-Aquitaine. En effet, la région concentre un quart du cheptel ovin français, soit 1 700 000 têtes en 2015. La production d’agneaux de boucherie est présente surtout dans le nord de la région, sur trois départements principalement : les Deux-Sèvres, la Vienne et la Haute-Vienne. 18 500 tonnes équivalent carcasses (TEC) d’agneaux ont été engraissés dans la région en 2015, soit 22 % de la production nationale.
Dans le sud, le département des Pyrénées-Atlantiques constitue un important bassin de production de lait de brebis, avec l’AOP Ossau-Iraty. Il concentre 30 % du cheptel national de brebis laitières. La production régionale de lait de brebis s’élèvait à près de 600 milliers d’hectolitres en 2015, soit 22 % de la production nationale.

Les autres ruminants aussi
Par ailleurs, l’aide caprine est fixée à 16,18 euros par animal primé en 2018 contre 16,95 euros en 2017.
Enfin, l'arrêté du 26 septembre 2018, publié le 29 septembre au Journal officiel, définit le montant de l’aide aux bovins allaitants pour la campagne 2018 en France métropolitaine. Celui-ci est fixé à 166 euros pour les 50 premières vaches, à 121 euros pour les vaches de rang 51 à 99, à 62 euros pour les vaches de rang 100 à 139. Ces montants, en baisse par rapport à ceux de 2017 (respectivement 173,80 euros, 126,35 euros et 63,60 euros), s’inscrivent dans le cadre du transfert de 4,2 % des crédits du premier pilier de la PAC vers le deuxième pilier décidé par la France à l’été 2017, indique-t-on à la FNB. En parallèle, « le nombre de femelles primées au titre de la campagne 2018 est égal au nombre de femelles éligibles auquel est appliqué un coefficient de 0,97 », précise l’arrêté (le nombre total de vaches allaitantes pouvant être primées en France est fixé à 3,845 millions).