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Le cours des œufs « origine France » a augmenté de 58 %

Publié le: 13-09-2017

Fipronil En huit semaines, le prix des œufs « origine France » ont augmenté de 58 %… La cause : l'absence avérée de Fipronil dans les élevages français et une forte demande européenne d'œufs français.

Les élevages français n'étant pas concernés par la crise du Fipronil, le prix des œufs d'origine française a flambé sous la demande des acheteurs de toute l'Europe. Une hausse qui affecte l'activité des casseries et les centres de tri français du syndicat national des industriels et professionnels de l'œuf (SNIPO). Dans un communiqué du 11 septembre, ces professionnels demandent « une revalorisation rapide et importante des prix de vente des ovoproduits et des œufs coquille ». Selon le SNIPO, les cours ont augmenté de 58 % depuis huit semaines, atteignant « des prix proches de ceux de 2012 lors de la mise en application des normes bien-être animal ». Selon le syndicat, « il en va de la survie des entreprises du secteur dont l’équilibre économique se dégrade très rapidement, certains vendant parfois à perte ». Les casseries signalent déjà « des ruptures de livraison d’ovoproduits chez certains clients ainsi que d’œufs coquille pour la distribution ».

Contrôles sanitaires approfondis
Dans un communiqué publié le 11 septembre, le ministère de l'Agriculture a annoncé « une absence d'usage de Fipronil en France ». Début août, les directions départementales en charge de la protection des populations (DDPP) ont lancé une campagne de contrôle des élevages de poules pondeuses qui a pris fin le 31 août. Selon le ministère, plus de 4 500 élevages ont été contrôlés. Par ailleurs, les agents des DDPP ont aussi enquêté sur l'usage de l'Amitraze, un traitement antiparasitaire autorisée pour les ruminants, les porcs et les abeilles. Le ministère précise qu'il n'y a pas d'autorisation de mise sur le marché en volailles « car aucun dossier de demande n'a été déposée auprès de la Commission européenne. » Les contrôles sur l'Amitraze en filière volailles ont permis d'identifier « 45 élevages répartis dans 15 départements » ayant « employés un médicament vétérinaire à base d'Amitraze », poursuit le communiqué du ministère de l'Agriculture ajoutant que « l'usage a toujours eu lieu dans des bâtiments vides et en l'absence de poules pondeuses. » En outre, des prélèvements d'œufs ont été effectués dans les bâtiments ayant été traités. « Les résultats sont (…) tous négatifs, l'Amitraze n'ayant été détecté dans aucun prélèvement. »