L'Avenir Aquitain
AA
Accueil >Economie > La production française de volailles augmente
volaille

La production française de volailles augmente mais les exportations ralentissent

Publié le: 31-10-2019

Aviculture Dans sa note de synthèse parue en octobre, Agreste, le service de statistiques du Ministère de l’Agriculture, fait le point sur la production avicole française en 2018. Si cette dernière a augmenté, suivant la tendance mondiale, les exportations ralentissent.

La production avicole française s’est accrue de +1,8 % en têtes en 2018, toutes volailles confondues, renouant avec la croissance après le recul des productions de dindes et de canards en 2016 et 2017. Les abattages de volailles ont progressé de + 5 % en volume sur un an, contribuant à la hausse générale dans l’ensemble de l’Union européenne, indique Agreste dans une note de synthèse d’octobre 2019. En 2017, l’hexagone était le seul pays européen en recul (- 2,7 %) suite au repli des productions de canards et de dindes en lien avec les épisodes d’influenza aviaire de 2016 et 2017. Avec 848 millions de têtes, la production de poulets affiche une hausse de 1 % pour des abattages quasiment stables (- 0,2 %). Les exportations de poulets vivants s’établissent à 56 millions de têtes (7 % de la production) et augmentent de 23 % en 2018, portées par la Belgique (+ 77 % en un an, 94 % du débouché extérieur des poulets et poules de réforme). Les abattages de volailles sont en hausse de 4 % par rapport à 2017, portés par les volumes de poulets (+ 2 % en poids) et par la hausse des abattages de canards gras en hausse de 40 % à 250 000 tonnes.

Hausse des importations, ralentissement de l’export 
Le déficit du commerce extérieur de viandes de volaille s’accroit en 2018, avec – 26 000 téc exportées et + 27 000 téc importées, passant de – 90 milliers de téc en 2017 à – 144 milliers de téc en 2018 (soit - 308 millions d’euros contre – 223 millions d’euros l’année précédente). Le solde, déficitaire depuis 2014 en volume et 2016 en valeur, se détériore depuis 2000. En valeur, les exportations de viandes de poulet progressent de 4 % sur un an. La progression de 9 % des produits importés s’explique par la part croissante des produits à forte valeur ajoutée dans les achats : en cinq ans, la valeur à l’importation des découpes de poulet a augmenté de 23 % (contre 11 % à l’exportation) tandis que celle des produits élaborés progressait de 50 % (contre 32 % à l’exportation). Les importations de viandes de poulet ont augmenté de 4,4 % (+ 24 500 téc) atteignant 584 700 téc, avec une hausse des importations d’origine européenne de 3,9 % sur un an, avec une part croissante en provenance de Pologne et de Belgique au détriment de celle des Pays-Bas, indique Agreste. A noter que les importations venant des pays tiers progressent (notamment de Thaïlande), tout en restant modestes. Les exportations de viandes de poulet continuent, elles, de fléchir en 2018 (- 3,9 % sur un an après – 3,7 % en 2017), mais elles se réorientent vers l’UE (+25 500 téc) alors qu’elles diminuent de 41 000 téc vers les pays tiers.

Le canard tire son épingle du jeu
En 2018, la consommation de viandes de volailles à domicile baisse de nouveau, de – 1,4 % sur un an. Ce sont essentiellement les achats de viande de dinde et de pintade qui se contractent (respectivement – 5,5 % et – 5,7 %), mais le poulet entier recule aussi de – 8 %. En revanche, la consommation de viande de canard progresse. Les découpes de viande et les produits élaborés à base de volaille sont davantage plébiscités que la volaille entière, d’où une part importante d’importation (35 % de la consommation française de viande et préparations de poulet), en hausse de 26 % sur cinq ans. Au global, la consommation de volaille hors canard a augmenté de 4 % en 2018, ce qui s’explique probablement par une hausse de la consommation hors foyer