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Orages de grêle :

30 novembre -0001

Philippe Abadie, directeur du pôle entreprise de la chambre d'agriculture de la Gironde, est sur la brèche depuis le début du mois et premier épisode de grêle [voir notre édition du 15 juin]. Avec son service, il recense les dégâts et a organisé de multiples visites de terrain pour les services de l'État. La cartographie des dégâts est maintenant [NDLR : mercredi 6 juillet] à jour. Elle servira de base pour accélérer ou déclencher les différentes mesures d'aide aux agriculteurs touchés et la procédure de calamités agricoles. Un soutien indispensable pour ne pas perdre d'exploitations dans le département.

Des chiffres impressionnants
La Gironde a connu cinq épisodes de grêle en mai et juin. Après un premier épisode, le 15 mai, qui a touché plusieurs dizaines d'hectares dans l'ouest de l'entre-deux-Mers, « Le 2 juin, en Pays foyen, 3 000 hectares de vigne et autres cultures ont été détruits à plus de 30 %. On compte aussi quelques centaines d'hectares de vergers (qui avaient déjà subi des gelées) impactés. » énumère Philippe Abadie « Le 20 juin, la grêle a suivi deux circuits. Un premier parti d'Hourtin vers 20 heures s'est dirigé en Charente où il a causé plus de dégâts qu'en Gironde. Et un second, une heure plus tard, formé près du bassin, qui est passé de Lanton à Saint-Christophe-de-double via le nord de la métropole bordelaise et qui a tout dévasté. » 10 000 hectares de grandes cultures, cultures fourragères et légumes de plein champs ont subi d'impressionnants dégâts. Les serres d'expérimentation du Vinopôle, à Blanquefort ont également été détruites, causant la disparition de trois ans de recherches. 10 hectares de serres (un tiers des serres du département), 35 000 m2 de cultures sous abris, 10 000 hectares de vignes complètent le triste bilan. Deux épisodes plus localisés, ont touché plusieurs dizaines d'hectares, le 18 juin à Pessac-Léognan et dans l'ouest Entre-deux-Mers et le 23 juin dans le monségurais.

L'enjeu : repartir vite
Pour le directeur du pôle entreprise, il y a urgence… notamment pour les maraîchers et les éleveurs qui doivent pouvoir remettre leurs exploitations en culture le plus rapidement possible. Dans le questionnaire de la chambre d'agriculture « Que les exploitants touchés par les incidents climatiques peuvent toujours compléter »