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Coronavirus : confinement jusqu'au 31 mars au moins

Publié le: 17-03-2020

Pandémie Le président de la République a annoncé, le 16 mars, le confinement nécessaire pour lisser le pic épidémique du stade 3 du covid19. Les premières mesures pour limiter l'impact de ce confinement pour les entreprises sont connues. Les agriculteurs peuvent continuer à travailler en respectant les règles et gestes barrières.

Le nombre de personnes touchées par le coronavirus s'est multiplié ces derniers jours. Le président de la République a annoncé, le 16 mars, le confinement jusqu'au 31 mars au moins. Un confinement qui va impacter les entreprises, y compris dans le secteur agricole.
La Mutualité Sociale Agricole de la Gironde a annoncé, le 17 mars, ses mesures pour accompagner les entreprises agricoles et propose un dispositif exceptionnel.
- en DSN : aucun prélèvement ne sera opéré par la caisse de MSA au titre de l'échéance du 15 mars ;
- en TESA + : aucun prélèvement ne sera opéré par la caisse de MSA au titre de l'échéance du 25 mars ;
- en TESA simplifié : l'émission prévue en avril fera l'objet d'une information ultérieure en fonction de l'évolution de la crise.
Au vu du contexte actuel, le service d’accueil téléphonique dédié aux entreprises (le 05 56 01 97 00) est fermé. La MSA reste joignable uniquement via l'espace privé Internet « Mes messages, mes réponses ». Des informations seront communiquées ultérieurement concernant les mesures qui seront mises en œuvre en avril.
La FNSEA de la Gironde ferme ses bureaux ce jour pour respecter le confinement. Néanmoins, ses services restent joignables par Internet :

  • service employeurs, service.employeurs@fdsea33.fr,
  • service fiscal-rural, service.fiscal-rural@fdsea33.fr,-
  • service syndical, service.syndical@fdsea33.fr.

L'agriculture, un secteur à part
« Nous gérons au mieux heure par heure pour assurer la continuité. Tout est en alerte. Tout est en flux tendu, mais il n’y a pas de rupture à ce stade », garantit Dominique Chargé, président de la Coopération agricole, à Agra Presse le 16 mars, à la suite des annonces du gouvernement pour contrer l’épidémie de coronavirus. Seule modification pour l’instant : est privilégiée la production de masse aux produits plus segmentés. Si les taux d’absentéisme avoisinent 15-20 %, voire 30 %, dans certaines usines, ils sont « tout à fait gérables ». Il assure que les coopératives sont mobilisées « pour fournir les clients, mais aussi approvisionner les usines » en maintenant la continuité de la collecte dans les exploitations. Parmi les points de vigilance pour les approvisionnements des exploitations figurent la nutrition animale et les semences pour les semis de printemps. L’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire échangent deux fois par jour autour des ministres de l’Économie et de l’Agriculture pour faire un point de situation.
Dans un arrêté paru au Journal officiel le 16 mars, le ministre de la Santé détaille les nouvelles restrictions d'accueil de public annoncées le 14 mars par le Premier ministre. L'arrêté détaille une liste positive de types d'établissements ne pouvant plus accueillir de public jusqu'au 15 avril Certains types d'établissements échappent complètement à l'interdiction d'accueil de public, comme les « supermarchés », « commerces alimentaires », mais aussi les établissements d'« entretien et réparation de véhicules automobiles, de véhicules, engins et matériels agricoles », de « fourniture nécessaire aux exploitations agricoles » ou « location et location-bail de machines et équipements agricoles ».
Travail et gestes barrière
La FNSEA a demandé des clarifications au gouvernement concernant le confinement. « Travaillant avec du vivant, les agriculteurs et acteurs du secteur agricole se posent de très nombreuses questions sur les conséquences des nouvelles mesures,en raison du caractère biologique et du lien au climat de nos activités. Après échange avec le Ministre de l’Agriculture, il est, ce matin, confirmé que les activités agricoles ne sont pas concernées par ces restrictions d’activités. Dans ce moment difficile pour l’ensemble des français, la fourniture de produits agricoles et alimentaires est en effet une priorité absolue. Les agriculteurs sont conscients de leur responsabilité et entendent accomplir leur mission dans le respect le plus total du cadre de protection mis en place par l’Etat. Ainsi, l’arrêté du 15 mars qui listait les activités autorisées n’est pas remis en question. Les agriculteurs et leurs salariés pourront donc poursuivre leur activité, qui ne peut être réalisée en télétravail, à condition de respecter les gestes barrières à la transmission du virus de manière stricte, ainsi que les formalités administratives nécessaires à la circulation des personnes. »