Un nouveau président pour la Safer de Nouvelle-Aquitaine

Foncier La Safer de Nouvelle-Aquitaine a tenu son assemblée générale, le 22 juin, à Bruges. Fabien Joffre, éleveur de vaches allaitantes et producteur de noix en Dordogne en a pris la présidence pour 4 ans.

Le 22 juin, à Bruges, la SAFER Nouvelle-Aquitaine a élu, à l'unanimité, Fabien Joffre président de la Safer Nouvelle-Aquitaine pour un mandat de 4 ans. Il est, à 45 ans, éleveur de vaches allaitantes et producteur de noix. Il est installé depuis 2003 sur l’exploitation familiale, à Nailhac, en Dordogne. Il succède à Patrice Coutin dont il était vice-président depuis 2019. L'éleveur de bovins viande en Deux-Sèvres a décidé de passer la main après 23 ans d'engagement à la Safer… mais en demeure vice-président. Le directeur général délégué, Philippe Tuzelet a été confirmé à son poste. Fabien Joffre a remercié Patrice Coutin pour tout le travail mené tout en soulignant sa « volonté de travailler dans la continuité ». Il veut aussi « jouer collectif, par le dialogue et par la communication » et « renforcer les partenariats avec les collectivités qui nous accompagnent sur de nombreux sujets, l’installation agricole et la régulation foncière notamment. »
Un jeu collectif indispensable pour « relever deux défis majeurs : la souveraineté alimentaire et les énergies renouvelables. […] Le foncier est au cœur de nombreux enjeux, qu’il faut savoir concilier. La gestion du foncier est difficile parfois mais toujours passionnante. »

Accompagner les jeunes agriculteurs
Une gestion que les élus néo-aquitains entendent bien porter pour favoriser l'installation de nouvelles générations.
Le directeur général, Philippe Tuzelet rappelait que la Safer « est une société anonyme à but non lucratif avec une mission de service public. L'actionnariat de la Safer n'est pas là pour faire du business ! » Et d'énumérer les actions mises en place au fil des années pour favoriser l'installation. Le FASCINA (Fonds d'Aide Safer Constitué pour l'Installation en Nouvelle-Aquitaine : une aide pour payer les frais de notaires), mis en place en 2019, a attribué « 178 803 euros en 2022. C'est un peu moins que l'année précédente, il y a eu un peu moins de jeunes installés cett année. »; le partage foncier - financé par la Safer, la Région Nouvelle-Aquitaine, les Conseils départementaux de Gironde et de Corrèze. « Cela concerne 3 500 hectares et 20 millions d'euros pour 180 jeunes agriculteurs. La Safer peut se transformer en bailleur pendant 10 ans puis le jeune peut ensuite acquérir le foncier exploité.» Patrice Coutin se félicitait du rapport de la Cour des comptes « qui a souligné son exemplarité. » La Safer stocke également des terres (678 hectares en 2022 pour favoriser l'installation toujours). Bref des actions de fonds pour réguler un marché fluctuant.
En 2022, après l'envolée post-crise Covid-19, le marché foncier connait un léger ralentissement (_ 6 % à 7 milliards d'euros). Les ventes des maison à la campagne ont baissé quand les surfaces agricoles ont augmenté. « Cela s'explique par les très bons résultats économiques des exploitations céréalières. Ce sera sans doute différent en 2023. » soulignait le directeur général. On observe également - et sans surprise - un fort recul du marché "vignes" (- 14 % en surface et - 38 % en valeur).« Cela affecte le cognac car le marché sociétaire augmente par le biais des transmissions d'exploitation. Et la Gironde à cause de la crise viticole. » Au niveau de la forêt, on note aussi un coup d'arrêt : il y a moins de grandes propriétés à vendre.