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Stéphane Travert : «Nous verrons dans trois ans où nous en serons»

Publié le: 06-12-2017

Glyphosate Le 5 décembre, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert s'est exprimé sur le rapport livré par l'INRA quelques jours plus tôt, portant sur les alternatives au glyphosate.

A l'occasion d'un déjeuner avec l'association française des journalistes agricoles (Afja) lors de la remise du grand prix de l'Afja, le 5 décembre, le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert s'est exprimé sur le rapport livré par l'INRA quelques jours plus tôt, portant sur les alternatives au glyphosate: «Le rapport dit que les choses sont complexes», a commenté le ministre. «Nous verrons dans trois ans où nous en serons, et si nous sommes arrivés à des alternatives crédibles». Et le ministre de poursuivre: «Je ne sais pas vous dire si nous serons en capacité de le faire (trouver ces alternatives crédibles, ndlr) d'ici 3 ans». Sur le sujet des produits phytosanitaires, S. Travert a affirmé qu'il n'avait ni accepté, ni reçu, depuis qu'il était ministre, de demande de rendez-vous avec l'industrie de l'agrochimie.

Le rapport de l'INRA
L'INRA a remis le 1er décembre au gouvernement un rapport sur le glyphosate, qui souligne les «changements profonds » imposés par la sortie prévue de cet herbicide. Son rapport préconise une conduite intraparcellaire pour « cibler l’intervention chimique ou mécanique là où elle est essentielle ». L’INRA conseille d’aller vers l’agriculture de précision afin de « rendre compte des états du milieu propices aux interventions chimiques ou mécaniques pour garantir leur efficacité ». Une robotisation plus poussée est souhaitable tout particulièrement en maraîchage, selon le rapport. Il s’agit par ailleurs de mettre au point une gamme élargie d’espèces et couverts végétaux d’interculture faciles à gérer (qualité d’installation, facilité de destruction mécanique), ce qui « peut nécessiter de revoir la réglementation sur les cultures intermédiaires autour de l’usage de l’irrigation pour installation et d’une petite dose de fertilisation », indique l’INRA. Autres pistes : une extension de la conduite sarclée ; un élargissement de la gamme d’outils de désherbage mécanique pour une meilleure efficacité à moindre coût et un assouplissement de la réglementation pour faciliter son usage en période d’interculture.