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Après les Etats généraux, 49 % des agriculteurs en attente de concret

Publié le: 11-01-2018

Sondage Les conclusions des Etats généraux de l'alimentation n'ont pas encore totalement convaincu les agriculteurs. Selon un sondage IPSOS, ils attendent maintenant du concret.

Les Etats généraux de l’alimentation n’ont, pour le moment, pas remonté le moral des agriculteurs, indique un sondage Ipsos pour AgriAvis, diffusé le 9 janvier. Ainsi, 59 % des agriculteurs interrogés indiquent avoir un moral « plutôt bas, 19 % « au plus bas », 49 % attendent de voir concrètement ce qu’il va se passer suite aux Etats généraux de l’alimentation, et 46 % se déclarent pessimistes quant aux suites qui seront données à l’évènement. Point intéressant du sondage, ce sont cette fois les éleveurs qui s’avèrent les moins pessimistes : 24 % ont un moral plutôt haut, 40 % sont pessimistes après les Etats généraux, tandis que les producteurs en grandes cultures ne sont que 14 % à bénéficier d’un moral plutôt haut, et sont 54 % à être pessimistes suite aux Etats généraux. Le moral global des agriculteurs progresse cependant depuis le début de l’année, où seulement 13 % des agriculteurs déclaraient avoir un moral au plus haut, contre 19 % en novembre 2017, date du sondage. Les Etats généraux enthousiasment davantage les moins de 40 ans (42 % de pessimistes) que les plus de 40 ans (49 %). Quant à leur vision du modèle d’agriculture pour demain, 63 % privilégient les filières courtes et locales, 45 % estiment qu’il faut améliorer la productivité (62 % des producteurs en grandes cultures), 36 % veulent favoriser une plus grande diversité de produits. 60 % jugent qu’il faut redonner plus d’importance au système de polyculture-élevage, et 80 % souhaitent que l’on taxe les produits agricoles importés qui ne respectent pas les mêmes normes que les normes françaises.

Une conclusion, mais pas une fin
Le 21 décembre, le Premier ministre, Edouard Philippe, a clos le grand travail collégial de cinq mois qu’ont représenté les États généraux de l’alimentation et leurs 14 ateliers. Il a rendu des arbitrages – plutôt appréciés par les organisations agricoles – sur la première partie qui concernait la répartition de la valeur (relèvement du seuil de revente à perte, encadrement des promotions…). Mais il a laissé de nombreux dossiers ouverts sur le second chantier qui concerne l’évolution des pratiques agricoles, ce qui inquiète les ONG. Plusieurs plans doivent être dévoilés au premier semestre 2018, dont la teneur reste inconnue. Retrouvez le dossier complet dans le numéro de l'Avenir Agricole et Viticole Aquitain daté du 5 janvier.