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Réduction des phytos : 2 millions d'euros pour passer à 30 000 fermes Dephy

Publié le: 27-07-2018

Environnement Le ministre de l'agriculture veut multiplier par 10 le nombre d'exploitations impliquées dans le réseau Dephy et annonce une enveloppe de 2 millions d'euros pour y parvenir.

Stéphane Travert a annoncé, le 26 juillet, une enveloppe de 2 millions d'euros afin de multiplier par 10 le nombre de fermes expérimentales Dephy, aux méthodes de production adaptées pour diminuer l'usage des phytos. « Nous devons avoir plus de budget pour accompagner les fermes Dephy et les collectifs d'agriculteurs qui travaillent autour des solutions de biocontrôle et faire en sorte qu'il y ait de véritables résultats », a indiqué à l'AFP le ministre, en déplacement dans les Bouches-du-Rhône. Le montant de l'enveloppe de l'appel à projets sera de 2 millions d'euros, a précisé le ministère. « Nous souhaitons multiplier par 10 à l'horizon 2021 les fermes Dephy, passant ainsi de 3 000 à 30 000 structures », a-t-il rappelé. Stéphane Travert organise le 27 juillet au ministère de l'Agriculture la première réunion du comité opérationnel de suivi (COS) du plan « Ecophyto 2+ », visant à réduire l'usage de phytos, avec Agnès Buzyn (Santé), Frédérique Vidal (Recherche) et Nicolas Hulot (Transition écologique). Après avoir fait le bilan des échecs du plan précédent (Ecophyto 2) lancé en 2016, les ministres doivent détailler les actions que chacun va entreprendre pour relancer l'objectif de réduction de 25 % en 2020 et de 50 % en 2025.

La Nouvelle-Aquitaine à la pointe
La Nouvelle-Aquitaine est la région qui compte le plus grand nombre de réseaux de fermes Dephy. Elle totalise plus de 500 agriculteurs engagés dans 45 réseaux Dephy en Nouvelle-Aquitaine sur les 5 000 agriculteurs du réseau national. Ces agriculteurs mettent en place sur leur exploitation, des techniques et systèmes économes en produits phytosanitaires. Chaque groupe, composé d’une dizaine de fermes, est accompagné par un « ingénieur réseau ». L’objectif est d’acquérir des références et de jouer un rôle d’information et de démonstration auprès des autres agriculteurs de la région.
Déjà largement engagée dans le dossier de la réduction des phytosanitaires, la Chambre d’agriculture de la Gironde, quant à elle, a renforcé son dispositif d'accompagnement collectif pour accélérer ce changement… C'est ainsi qu'elle a lancé 7 nouveaux groupes d'agriculteurs sur les enjeux de la réduction des phytosanitaires et la mise en place de pratiques alternatives. Tous ont reçu, en novembre 2017, l’agrément « Groupe 30 000 » auprès du comité de sélection Ecophyto. Un article complet sur ces nouveaux groupes est disponible dans le numéro de l'Avenir Agricole et Viticole Aquitain daté du 6 juillet.