L'Avenir Aquitain
AA
Accueil >Politique > Manifestations contre
travert

Manifestations contre la suppression du TO-DE

Publié le: 25-09-2018

Syndicalisme La FNSEA et les JA ont manifesté contre la suppression de l' exonération des charges pour les travailleurs saisonniers.

Plusieurs centaines d'agriculteurs à Valence, Avignon ou Perpignan, ont manifesté le 24 septembre contre la suppression de l'exonération des charges pour les travailleurs saisonniers, annoncée par le gouvernement dans le cadre du budget 2019. Arboriculture, maraîchage, viticulture, horticulture ou production de semences, « c'est l'avenir de pans entiers de la production agricole française qui est en jeu » si l'exonération des charges pour les travailleurs saisonniers n'est pas rétablie, a averti la, FNSEA, à l'origine de la mobilisation. A Valence, venus de la Drôme, de l'Isère et de l'Ardèche, les manifestants - 140, selon la police, 200 selon les organisateurs - ont accroché une banderole « mort à l'emploi agricole » devant la préfecture. « On demande le maintien du TO-DE (travailleur occasionnel/demandeur d'emploi), afin de trouver des solutions équivalentes sur le long terme. Aujourd'hui, nous n'avons connaissance d'aucune mesure concrète. On attend que l'État se mette en marche », a déclaré à l'AFP Sébastien Richaud, président des Jeunes Agriculteurs de la Drôme.

Explications au ministre
Le vendredi 21 septembre, les représentants de la FDSEA de la Gironde ont exposé leurs arguments au ministre de l'agriculture, Stéphane Travert, en visite en Gironde avec le nouveau ministre de l'écologie, François de Rugy (voir également dans le numéro 1009 de l'Avenir Agricole et Viticole Aquitain).
« Comme le reconnaît le ministère de l’agriculture, la disparition de cette mesure représente au plan national, au bas mot, 144 millions d'euros, sur la base de la masse salariale saisonnière de 2016. La perte financière, pour un employeur par contrat saisonnier pour un mois pour un salaire à 1,10 (SMIC + ICCP) serait de 189 euros.
Sur cette base, la perte globale enregistrée pour les agriculteurs de la région Nouvelle- Aquitaine, qui enregistrait 175 930 contrats TO-DE en 2016, se chiffrerait à près de 33 millions d'euros par an.
Le secteur de la production viticole qui offrait 12,6 millions d’heures de travail à la main d’œuvre occasionnelle en 2015 enregistrerait alors une charge supplémentaire de près de 16 millions d'euros par an. » Une charge énorme pour la Gironde qui est le « premier département employeur de main d'œuvre agricole de France avec près de « 60 000 salariés à la production dont plus de 32 000 en contrats courts. »