Nouvelle-Aquitaine : deuxième région française pour les céréales et les oléoprotéagineux

Filière Blé tendre et maïs font la course en tête en matière d'assolement en région Nouvelle-Aquitaine. Agreste, le service statistique du ministère de l'agriculture et de l'alimentation a fait un point sur la filière céréales et oléaprotéagineux en Nouvelle-Aquitaine.

La Nouvelle-Aquitaine est la deuxième région française en termes de surfaces de céréales et d’oléoprotéagineux (COP). Le blé tendre et le maïs, cultures traditionnelles de la région, demeurent les céréales majeures dans l’assolement. La région est également leader dans la production de maïs semence et au deuxième rang pour la surface en tournesol. Les COP, une des principales sources de revenus pour les exploitants agricoles de la région, pèsent 24 % de la valeur totale de la production végétale en 2018. La filière s’appuie sur un réseau dense d’unités de collecte et de transformation et dispose, pour ses exportations, de cinq sites portuaires dont Bassens, en Gironde. Elle génère environ 45 000 emplois en tenant compte de la production et des première et deuxième transformations.

1 659 000 hectares
En 2018, les céréales, oléagineux et protéagineux couvrent 1 659 000 hectares en Nouvelle-Aquitaine et occupent 42 % de la superficie agricole utilisée (SAU) régionale.
Avec 14,3 % des surfaces nationales, la région figure au deuxième rang, derrière le Grand-Est. Les céréales occupent une place prépondérante (74 % des surfaces en COP), principalement dans le nord et sud-est de la région. Le blé et le maïs (grain et semence) cumulent 55 % des surfaces en COP. Le tournesol atteint 11 % et les orges 8 %.
Cinq départements (la Vienne, la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Charente et le Lot-et-Garonne) concentrent 72 % des surfaces. C’est également dans ces départements que la part des oléagineux est la plus importante.
Depuis 1990, les agriculteurs ont maintenu les surfaces oléagineuses et celles consacrées aux céréales, alors que les protéagineux ont perdu près de 12 000 ha (15 %), malgré une hausse entre 2015 et 2017. La désaffection pour les pois protéagineux s’est opérée lors de la décennie 1990-2000. Depuis, les plans de relance de cette culture ont permis de regagner près de 12 000 ha.

90 % de la production en céréales
La production annuelle régionale de COP est de l’ordre de 10 millions de tonnes avec 90 % du volume en céréales, 9 % en oléagineux et 1 % en protéagineux. Au cours des huit dernières années, en fonction des conditions climatiques, la production a varié entre 9,4 et 11,8 millions de tonnes. Les sept espèces principales (maïs grain, blé tendre, orges, colza, tournesol, blé dur et triticale) représentent 95 % du volume total produit par les exploitations de la région. Parmi les autres espèces, le pois protéagineux et le soja occupent une place croissante (respectivement 83 000 tonnes et 91 000 tonnes). En 2018, la production de COP est la plus faible des dix dernières années car les cultures ont été impactées par un excédent pluviométrique à l’automne et au printemps ainsi qu’une sécheresse estivale.
Les rendements sont légèrement inférieurs à la moyenne quinquennale 2013-2017 pour la quasi-totalité des cultures.

Les débouchés
Après l’exportation, le principal débouché des produits collectés est la première transformation à destination de l’alimentation humaine, animale ou à des fins industrielles ou énergétiques. Le tissu industriel régional est complété par des entreprises de deuxième transformation des céréales (boulangeries, pâtisseries, biscuiteries).
Quelques entreprises de trituration d’oléagineux et protéagineux jalonnent le territoire. Elles produisent des huiles végétales qui sont utilisées dans l’alimentation humaine, animale mais également dans l’industrie. Les tourteaux produits après pression sont, quant à eux, dirigés essentiellement vers l’alimentation animale.
Deux entreprises se distinguent par leur taille, une située à Bassens en Gironde qui triture des graines de colza et de tournesol et l'autre, située à Sainte-Livrade-sur-Lot spécialisée dans la trituration du soja.
Les utilisations industrielles ou énergétiques des céréales sont plus marginales mais se sont développées au cours des dernières décennies. Trois sites majeurs sont présents en région. Deux entreprises, situées en Vienne et Gironde, produisent du biodiesel à partir de graines d’oléagineux. La troisième, installée dans les Pyrénées- Atlantiques, produit du bioéthanol à partir de maïs grain.