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Foie gras du Sud-Ouest : pas de retour à la normale avant le printemps 2018

Publié le: 14-09-2017

Filière La reprise de la production du Sud-Ouest est actuellement freinée par le manque de canetons, après que la quasi-totalité du cheptel reproducteur de la région a été décimée. La production de foie gras disponible pour les fêtes de fin d’année devrait reculer de 5 à 10 %, estime le représentant des acouveurs au Cifog.

La production de foie gras du Sud-Ouest ne devrait pas retrouver son niveau normal avant le printemps 2018, a confié à Agra Presse Christian Lalanne, représentant des accouveurs au bureau de l’interprofession du foie gras (Cifog), le 7 septembre. Depuis la levée du vide sanitaire le 29 mai, la reprise de la production du Sud-Ouest est freinée par le manque de canetons. La quasi-totalité du cheptel reproducteur du Sud-Ouest (25-30 % du cheptel national) a été décimée lors de la dernière crise d’influenza aviaire, et il faut compter six mois pour retrouver des animaux prêts à pondre. Sur le terrain, « toutes les mises en place de canetons sont décalées », explique Christian Lalanne. La reprise de la production est « très inégale en fonction des organisations économiques, confirme le président du Cifog Christophe Barrailh. La provenance des canetons est stratégique ; les organisations s’approvisionnant auprès de couvoirs du Sud-Ouest sont fortement pénalisées ». Au niveau national, la disponibilité de canetons est actuellement inférieure de 5 à 10 % par rapport à l’année dernière (-15 à -20 % dans le Sud-Ouest), rapporte Christian Lalanne. En 2017, les accouveurs ne devraient commercialiser que 22 à 23 millions de canetons destinés au foie gras, contre 30 en 2016 et 40 en 2015, selon Christian Lalanne. L’interprofession s’attend à une nouvelle baisse de 5 à 10 % de la production de foie gras disponible durant les fêtes de fin d’années 2017. « Il y aura du foie gras pour les fêtes, mais il sera plus cher », rassure Christian Lalanne.

Arrêté « transports » et accord interprofessionnel
La reprise est également tributaire de l’aval des autorités sanitaires qui contrôlent localement les mises aux normes liées aux nouvelles réglementations, publiées au printemps pour les dernières. Capacité de couverture des animaux, sas, bacs d’équarrissage… Un cycle de construction de nouveaux bâtiments est engagé. Et le renforcement de la biosécurité n’est pas encore terminé ; un accord interprofessionnel est toujours dans les cartons, qui doit compléter les mesures imposées par les pouvoirs publics. Il devrait notamment porter sur les déclarations obligatoires de mouvements des animaux, explique Christophe Barrailh. Pour compléter le dispositif, un arrêté « transports » doit également paraître prochainement pour fixer les nouvelles règles de biosécurité à respecter, notamment la mise en place de flottes de camions distinctes pour les canards maigres et les canards gras.