Maïsadour se redresse malgré la crise

Filière L'influenza aviaire a fortement impacté la filière palmipèdes en Nouvelle-Aquitaine. Le 3 décembre, des analyses réalisées en laboratoire national ont révélé une souche « faiblement pathogène H5N3 » dans un élevage de canards dans le Lot-et-Garonne. Malgré ce climat difficile, le groupe coopératif Maïsadour se redresse, réalise un résultat positif et ouvre un nouveau chapitre de développement.

Maïsadour a tenu son assemblée générale, le 5 décembre, à Haut-Mauco, dans les Landes. Le groupe a accusé une baisse de son chiffre d'affaires de 8,8 %. Cette baisse est liée à l'impact d'une seconde influenza aviaire d'une ampleur exceptionnelle et à une récolte de céréales modeste. Malgré cela, le groupe coopératif Maïsadour redresse sa situation financière avec un résultat net consolidé positif à 4,8 millions d'euros et un résultat brut d'exploitation en hausse de 10 %.
Pour son président, Michel Prugues, « le groupe coopératif Maïsadour a dû faire face, durant son exercice 2016/2017, à l'une des crises les plus graves enregistrées en 80 ans d'existence. Le système coopératif a permis d'éviter le pire. »

Faible récolte et influenza aviaire
Cette situation difficile a été « engendrée par des éléments exogènes fortement adverses : une faible récolte hivernale de céréales et surtout un deuxième épisode d'influenza aviaire particulièrement dévastateur. »
La baisse du chiffre d'affaires de 8,8 % due à l'influenza aviaire s'élève à 1,336 milliard d'euros.
« Cette situation a nécessité de la part du groupe coopératif Maïsadour le redressement de ses résultats financiers. La mobilisation de l'ensemble des adhérents, administrateurs et salariés ainsi qu'un plan d'économies général ont permis d'assainir sa situation financière. Le résultat net consolidé du Groupe remonte à 4,8 millions d'euros, quant à l'excédent brut d'exploitation (EBE), il augmente de 10 % pour atteindre 39,3 millions, soit 3 % du CA consolidé.

3 millions d'euros
Acteur majeur de la filière palmipèdes, Maïsadour a joué un rôle-clé dans la mise en place d'un dispositif de biosécurité afin de minimiser l'impact d'une éventuelle nouvelle exposition au virus. Le groupe coopératif a investi 3 millions d'euros pour accompagner ses quelque 1 000 producteurs impactés et pour sécuriser ses filières de production de palmipèdes à foie gras et volailles (accouvage, élevage, transport…).

Plan stratégique
Pour la période 2018-2026, le groupe a présenté un plan stratégique de reconquête et de sécurisation. « Toute crise est une opportunité : celle de remettre à plat ses méthodes et de se fixer de nouveaux objectifs. Pour structurer ses ambitions dans le temps et organiser son développement dans un contexte agricole et agroalimentaire mouvant, le groupe a lancé un projet stratégique intitulé « maïsadour 2026 » qui réaffirme sa mission première et son territoire : un groupe bâti sur des filières du champ à l'assiette, au service de ses agriculteurs et du développement du grand Sud-Ouest. »
En voici les quatre axes : l'adhérent au cœur de la démarche, s'adapter au nouvelles attentes des consommateurs, adaptation de la culture et de l'organisation et l'international comme relais de croissance.