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Comptes de l’agriculture 2018 : en hausse relative

Publié le: 19-12-2018

Chiffres Selon les comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture, le résultat net par actif agricole non salarié augmenterait de 18,3 % en 2018. Un résultat que nuancent Chambres d'agriculture et syndicats.

Selon les comptes nationaux prévisionnels de l’agriculture, le résultat net par actif agricole non salarié (exploitant et coexploitant) augmenterait de 18,3% en 2018. Pour les chambres d’agriculture, «le redressement significatif du résultat» est lié à «un coup de frein sur les charges» et à «un ralentissement de l’investissement». L’équivalent agricole du PIB, la valeur ajoutée au coût des facteurs en termes réels, c’est à dire incluant les aides et subventions et en tenant compte de l’inflation, progresserait de 6,7 % par actif en 2018. Il s’établit à 32,1 milliards d’euros contre 29,5 milliards d’euros en 2017 selon les comptes provisoires. Cela s’explique par le fait que la hausse de la valeur production a été plus importante que l’augmentation des consommations intermédiaires cette année.

Les syndicats tempèrent les chiffres
«En dépit de la hausse du résultat, les agriculteurs auront sans doute un ressenti différent», explique Claude Cochonneau, président des Chambres d’Agriculture (APCA), dans un communiqué de presse du 18 décembre, en réaction à la publication des Comptes prévisionnels de l’agriculture. Et même si «de nombreux secteurs d’activité ont connu une conjoncture favorable», certains secteurs comme le porc connaissent une «forte baisse des prix», déplore l’APCA. Un constat partagé par la FNSEA pour qui, cette analyse globale de l’agriculture comme un tout, «cache une réalité très différente, où le rattrapage de certains vient masquer les autres variations, avec des filières qui sont particulièrement affectées». Son de cloche similaire pour la Coordination rurale. «C’est en effet principalement au secteur des vins et spiritueux, sinistré l’an dernier et porté par une dynamique spécifique, qu’est due cette progression» alors que «le secteur de l’élevage demeure en dessous d’un seuil normal de rentabilité», analyse la CR. Mais les deux syndicats diffèrent sur les réponses immédiates à apporter. Coté FNSEA, on prône «la concrétisation des États généraux de l’Alimentation» et la fin de «agri-bashing». À la CR, on demande une protection de l’agriculture européenne «des importations prédatrices»