Laure Poddevin, directrice régionale Sud-Ouest Eco-emballages « Réduire les déchets à la source : une source de progrès »

Environnement Pour minimiser l'impact des produits de consommation sur la nature, il y a le recyclage des déchets, bien sûr, mais aussi la réflexion en amont pour réduire les emballages.

« Réduire le poids d'une bouteille en verre de 100 gr, dans l'absolu, cela paraît assez faible. Néanmoins, lorsque l'on multiplie ces 100 gr par le nombre de bouteilles de vin produites, ça montre bien l'économie de matière première et d'énergie que l'on peut réaliser ». Laure Poddevin, la directrice régionale Sud-Ouest d'Eco-emballage montre combien chaque geste compte pour réduire la masse de déchets produits par les consommateurs. Et combien chaque réflexion menée en aval par les entreprises peut générer des économies. Avec un constat très simple : des bouteilles plus légères signifient une cotisation à éco-emballage plus basse. « On accompagne les entreprises adhérentes dans leur démarche de développement durable avec différents outils. » Comme un diagnostic flash sur trois jours qui permet de repérer sur place les améliorations faciles à mettre en œuvre. Ou comme le service de formation à l'éco-conception et une aide à la communication autour de ces efforts.

105 000 tonnes en moins en 2013

Eco-emballage offre une communication globale au niveau national. « Chaque année, une synthèse nationale permet de rendre ces efforts visibles par les pouvoirs publics et les consommateurs. En 2013, par exemple, l'objectif de réduire les déchets de 100 000 tonnes par an a été dépassé (105 000 tonnes ont été « économisées »). Et les filières vins-spiritueux-boissons comptabilisent 75 % de ces efforts. » souligne Laure Poddevin. Le 10 septembre, les 40 ans du recyclage du verre ont d'ailleurs été fêtés à Bordeaux.
« En ce qui concerne la production viticole, les acteurs de la filière sont déjà plutôt vigilants. Il existe un guide spécifique pour se poser les bonnes questions sur l'éco-conception. »

Ces gestes ne sont pas réservés à de grands producteurs. « Cela peut se traduire, par exemple, dans le choix des colles pour les étiquettes qui permet un meilleur recyclage et un impact moindre sur l'environnement » explique Laure Poddevin. Des réflexes qu'Adelphe, la filiale spécialisée d'Eco-emballage, veut mettre à la portée de tous les vignerons. « Le secteur viticole est morcelé, avec des entreprises de petites tailles. Pour qu'elles soient informées de ces possibilités, nous avons noué des liens avec le CIVB pour qu'il relaie ces informations et les porte à la connaissance du plus grand nombre. » Chaque année, une réunion d'information sur ce thème est organisée à Bordeaux pour les contributeurs à Eco-emballages.