L'Avenir Aquitain
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Bon début de saison

30 novembre -0001

«La fraise est toujours attendue avec plaisir et impatience car c’est le premier fruit du printemps», se réjouit Michel Piquet, producteur de fraises en Sologne et vice-président de l’association d’organisations de producteurs nationale fraise (AOPn fraise). Et cette année, les consommateurs sont d’autant plus heureux que la fraise a 10 à 15 jours d’avance à cause de la douceur de l’hiver et de l’ensoleillement du printemps. Près de 57 700 tonnes sont attendues, soit une hausse de la production de 4 % en un an et de 11 % sur la moyenne quinquennale. Le total des surfaces est estimé à 3 250 hectares (1 % de plus qu’en 2013). À ce jour, la gariguette est déjà présente sur tous les étals. Au niveau du prix, celui-ci est «légèrement au-dessous de la moyenne quinquennale», selon la note de conjoncture Agreste du 23 avril. «Les prix sont un peu inférieurs mais cela est lié au fait qu’on a eu beaucoup de volumes de fraises très vite», explique le producteur qui cultive 5 hectares sous serres en pleine terre et un hectare en hors-sol. Les serres chauffées sont d’ailleurs en progression dans les principales régions de production, cela a «pour effet d’accroître l’offre et de permettre à celle-ci d’être disponible plus tôt en saison», indique Agreste. Cette année, le pic de production est prévu pour la mi-mai.

L’Aquitaine en tête
Les principaux bassins de production sont : la région Aquitaine avec 36 % des volumes, les régions PACA et Rhône-Alpes représentant 24 % de la production nationale et les régions du Centre et du Pays de la Loire, 10 %. En Aquitaine, ce sont, comme en 2012, les installations sous serre hors sol qui progressent le plus nettement dont une majorité sous serres chauffées. Les cultures sous serre en pleine terre sont stables dans cette région alors que les implantations sous tunnel bas accusent un repli. En tout, 1 060 hectares sont consacrés à la fraise et sa production est en hausse de 9 % sur les 5 dernières années.

Commerce extérieur
Le marché de la fraise française est petit par rapport à certains autres pays d’Europe. En 2008, la France produisait 4 % des volumes. L’Espagne reste le plus gros producteur européen avec 25 % de la production européenne en 2008. Pour Michel Piquet, l’Espagne n’est pas un concurrent direct : «Nous sommes bien démarqués en termes de variété. Le consommateur sait parfaitement ce qu’il achète et la somme d’argent qu’il met dans cet achat. Par exemple, la gariguette est une variété du printemps très connue du consommateur français.» Plus conjoncturellement, en ce début d’année, «les échanges extérieurs sont peu dynamiques. Les importations comme les exportations sont en baisse sur cette période», souligne Agreste.