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Influenza aviaire : Paris négocie avec Bruxelles pour étendre les indemnisations

Publié le: 19-10-2017

Aviculture Le ministère de l'Agriculture a envoyé un représentant de la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) au congrès de la confédération française de l'aviculture, le 18 octobre, pour assurer aux professionnels que la négociation avec Bruxelles continue. Cette négociation a été lancée pour étendre les aides aux aviculteurs touchés par les mesures de biosécurité.

Le directeur adjoint de la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises du ministère de l'Agriculture (DGPE) est venu, au congrès de la Confédération française de l'aviculture (CFA), le 18 octobre, assurer que ses services continuent de négocier avec la Commission européenne pour l'extension des indemnisations des pertes dites indirectes liées à la crise de l'influenza aviaire.
Ceci répond à une demande la CFA qui, avec le plan de mesures de biosécurité renforcé mis en place début septembre, soulignait l'urgence et la nécessité d'une indemnisation des éleveurs.
La FNSEA, la Confédération nationale de l’aviculture et Jeunes agriculteurs, dans un communiqué du 7 septembre, dénonçaient le manque de soutien à la remise en production. « Une pénurie de poussins et de canetons est à déplorer ; de plus, les gaveurs ne peuvent être approvisionnés qu’après une période de 3 mois d’élevage » (soit, pour un gaveur, 5 lots non produits depuis le 29 mai, soit un quart de la marge brute annuelle, expliquent les trois organisations). « Enfin, la remise en place de poussins ou de canetons ne peut être simultanée dans tous les élevages pour éviter une mise sur le marché de toute la production au même moment ». Pour ces raisons, les organisations demandaient « au ministre d’agir urgemment sur ce dossier ».

29 millions d'euros de pertes
La CFA estime à 29 millions d'euros les pertes non couvertes, en particulier chez les gaveurs, par le régime d'indemnisation instauré par le gouvernement dans le cadre des abattages préventifs. « Nous arrivons à la fin des récoltes de maïs dans les Landes », a déclaré Jean-Michel Schaeffer, président de la CFA, sous-entendant que de nouvelles manifestations pourraient avoir lieu si le dossier n'avançait pas. « Ce n'est pas une menace, je sais que cela va arriver ».

Coup de pouce pour le foie gras
Le 14 septembre, Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, avait rencontré une délégation du CIFOG (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras) et de la CFA (Confédération française de l’aviculture), pour évoquer la situation de la filière impactée par les deux crises successives liées à l’influenza aviaire.
Le ministre a souligné, lors de la rencontre, « son attachement à la filière foie gras, symbole fort de la gastronomie française et fortement créatrice d’emplois ». Au-delà des dispositifs de soutien économique, le ministre a répondu favorablement à la demande du CIFOG de soutenir la campagne de promotion autour du foie gras conçue par les acteurs de la filière des palmipèdes gras. Ce soutien public, apporté via FranceAgriMer, porte sur 50 % du montant éligible de la campagne, soit 700 000 euros.