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Les coopératives forestières demandent un rééquilibrage

Publié le: 05-10-2017

Energie Les coopératives forestières demandent un rééquilibrage urgent de la compétitivité du bois énergie. Elles souhaitent que l’Etat poursuive « activement son investissement pour une réelle hausse de la consommation des ENergies Renouvelables (ENR). »

« Le bois est la première des ENR loin devant l’éolien, le solaire ou encore l’hydraulique. Il est donc nécessaire de flécher les aides sur le différentiel de prix entre énergie fossile et bois énergie » indiquent les coopératives forestières. Elles demandent « un rééquilibrage urgent de la compétitivité du bois énergie. » Et souhaitent que l’Etat poursuive « activement son investissement pour une réelle hausse de la consommation des ENergies Renouvelables (ENR). »
Pour ce faire, les coopératives soulignent que le nombre de projets engagés dans le fonds chaleur est historiquement bas et « ne correspond pas aux objectifs fixés par les pouvoirs publics pour atteindre les pourcentages de consommation d’énergies renouvelables en 2030. »

Fonds chaleur
Le fonds chaleur a été lancé en 2009 dans le but de soutenir la production de chaleur à partir de biomasse, de géothermie, de solaire, de biogaz, et d’énergies de récupération. Il a, selon l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), « au cours des cinq dernières années, permis de soutenir plus de 3 200 installations alimentées par des sources renouvelables et réseaux de chaleur. » 30 millions d’euros étaient réservés, dans le cadre du contrat de filière, pour financer des investissements pour l’approvisionnement en bois, sa préparation et son stockage, ainsi que l’accompagnement des propriétaires forestiers et de l’ensemble de la filière.
En 2015, la ministre de l'Environnement en place, Ségolène Royal, annonçait le doublement « d’ici 2017 » du fonds chaleur. Le fonds, géré par l’ADEME, a vu ses crédits atteindre 420 millions d’euros.
Il doit ainsi permettre la production supplémentaire de 5,5 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) de chaleur renouvelable ou de récupération à l’horizon 2020 (1 tep = 11 630 kWh).
En Nouvelle-Aquitaine, l'ADEME a lancé son appel à projet pour des opérations générant plus de 100 tep sortie chaudière et les opérations de moins de 1 000 tep sortie chaudière pour les entreprises.

Précieux mais pas rare
Le bois n’est pas rare, il est précieux pour l’ensemble de la filière forêt bois. « Mais il est indispensable d’investir de manière réfléchie et équilibrée entre l’amont (mobilisation de la ressource) et l’aval (construction de chaufferies), en encourageant le regroupement des propriétaires forestiers » soulignent les coopératives forestières. Pour elles, « le fonds chaleur, outil indispensable à la mise en place de chaufferies collectives en énergie bois n'est pas à la hauteur de la situation. Le nombre de projets est historiquement bas. Il ne correspond pas aux objectifs fixés par les pouvoirs publics pour atteindre les pourcentages de consommation d’énergies renouvelables en 2030.
De plus, le prix des énergies fossiles handicape fortement la consommation de bois énergie. Une baisse de 30 % des volumes livrés au 2e trimestre 2017, au niveau national, montre notamment que les énergéticiens privilégient d’autres énergies à bas coût. »