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Préserver l’étiquetage temporaire, priorité n°1 de l’Efow et de la CNAOC pour 2017

Publié le: 10-01-2017

Vins La loi de simplification voulue par Bruxelles a supprimé la possibilité d'étiquetage temporaire des vins AOC. De quoi allonger les délais de validation et rendre payante la modification des cahiers de charges des AOC.

Oui à l’étiquetage temporaire d’un vin d’appellation quand une modification du cahier des charges a déjà été validée au niveau national, sans attendre l’aval de Bruxelles. La fédération européenne des vins d’appellation (EFOW) et la confédération française des appellations viticoles (CNAOC) ont diffusé, le 9 janvier, un article affirmant que le maintien de l’étiquetage temporaire est leur « priorité n°1 ». Or, cette disposition a été supprimée du nouveau projet de texte de simplification de la législation viticole.
Dans la règlementation actuelle, l’entrée en vigueur des modifications du cahier des charges est prévue dès leur publication au niveau national. La Commission Européenne les examine à postériori avec possibilité de refuser une modification déjà validée au niveau national et parfois déjà « étiqueté » par les producteurs, d’où le nom d’étiquetage temporaire. Or, cette disposition a été supprimée du nouveau projet de texte. Pourtant, « les producteurs ont besoin de modifier régulièrement les cahiers des charges AOP/IGP pour s’adapter à des circonstances nouvelles, à des avancées technologiques etc. La plupart du temps, il s’agit simplement de modifier une pratique culturale ou une pratique œnologique. Remettre en cause cette disposition, c’est rallonger les délais de validation avec le risque de fossiliser les AOC ! » fulmine Bernard Farges, président d’EFOW et de la CNAOC.

Question de confiance
« C’est aussi ne pas faire confiance aux producteurs et aux Etats-Membres ! ». En effet, une modification validée est le fruit d’une longue discussion entre les producteurs au niveau local d’abord puis d’une validation par l’administration nationale compétente ensuite.
Les deux organisations veulent éviter qu’avec la réduction d’effectif à Bruxelles, notamment à la DG Agri, « face à une charge de travail plus importante avec moins de moyens », la Commission trouve comme solution de confier les tâches d’expertise à une agence externe et qu’elle « demande aux producteurs de payer pour modifier leurs cahiers des charges ».