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Pour les phytos les agriculteurs

30 novembre -0001

Dans une note datée d’avril 2014, Agreste Aquitaine constate qu’en règle générale, les agriculteurs réalisent les traitements phytosanitaires, lorsqu’ils sont nécessaires, avec leur propre matériel. Lors du recensement de l’agriculture, près de huit agriculteurs sur dix ont déclaré réaliser le plus souvent les traitements phytosanitaires avec du matériel détenu sur l’exploitation, 18 % font appel à une entreprise et 3 % réalisent les traitements avec du matériel détenu en CUMA. Les exploitations spécialisées en viticulture, maraîchage, horticulture ou cultures fruitières, sont plus nombreuses à recourir à leur propre matériel (près de 9 sur 10).

Une question de réactivité
Pour ces productions, les interventions phytosanitaires nécessitent une certaine réactivité d’où, sans doute, la nécessité de disposer de son propre matériel. Par ailleurs, le nombre des traitements est souvent important. Chez les spécialisés en grandes cultures, les traitements sont assurés le plus souvent avec du matériel détenu en interne à l’exploitation (66 %) mais le recours à l’entreprise y est plus fréquent (31 %). Lorsque les traitements sont réalisés en interne à l’exploitation, l’âge moyen du pulvérisateur le plus fréquemment utilisé est de 10 ans. Près de la moitié des exploitations utilise un pulvérisateur de moins de 10 ans ; pour un quart, le pulvérisateur a entre 10 et 15 ans et pour 28 %, il a plus de 15 ans. L’âge moyen du pulvérisateur croît avec l’âge de l’exploitant : de moins de 10 ans en moyenne pour les chefs d’exploitations ayant eux-mêmes moins de 40 ans à plus de 12 ans pour les chefs d’exploitations seniors (plus de 60 ans). L’âge relativement élevé du pulvérisateur interroge sur la capacité de financement des exploitants pour renouveler le matériel.

Protection à améliorer
Lors des traitements réalisés en interne à l’exploitation, près de la moitié des exploitants dispose le plus fréquemment d’une cabine étanche, filtrée et fermée et 40 % ont recours à un équipement individuel de protection tels que masque à cartouche et vêtements spécifiques (gants, bottes…). 14 % des unités utilisent un autre mode de protection lors des traitements. Ces données moyennes masquent des disparités selon les cultures développées. En viticulture, les traitements avec du matériel équipé de cabines étanches, filtrées et fermées concernent plus de trois exploitations sur cinq. En cultures maraîchères et florales, souvent pratiquées sous abris, les exploitants recourent davantage aux équipements individuels de protection (73 %) en lien avec l’utilisation de matériel de traitement spécifique (pulvérisateurs autotractés…).