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Le pollen est

30 novembre -0001

Les députés européens ont adopté le 16 avril le compromis trouvé entre la Commission européenne, le Conseil des ministres et le Parlement de Strasbourg sur la révision de la directive miel. Le pollen est donc défini comme un constituant naturel du miel et pas un ingrédient.

Bon sens
Une décision pleine de bon sens pour la FNSEA et sa section apicole qui l’avait défendue auprès des députés européens. Julien Delaunay, apiculteur en Vendée et président de la Commission apiculture de la FNSEA explique : «constituant ou ingrédient, c’est un point qui pourrait sembler un détail, mais les conséquences sont très importantes. En reconnaissant que la présence du pollen dans le miel est naturelle, on évite des réglementations lourdes et inapplicables». Enfin des bases saines pour un étiquetage clair de la présence d’OGM dans le miel, estime la section apicole. De la même façon que pour n’importe quel autre produit, l’étiquetage est requis lorsque la quantité de pollen OGM dépasse 0,9 % de la masse totale du miel. Le double objectif d’information du consommateur et de bon fonctionnement de la filière miel est rempli.

Une information fiable
Autre point positif du texte pour les apiculteurs : le texte confirme l’interdiction de filtration du miel et donc d’extraction du pollen. Ainsi est garantie l’intégrité de ce produit naturel qu’est le miel, ce qui permet de lutter contre les fraudes : c’est grâce à la présence de pollen qu’on peut vérifier l’origine géographique et florale du miel. Pour une traçabilité encore meilleure pour les consommateurs, les apiculteurs de la FNSEA demandent maintenant que la France impose l’étiquetage de chaque pays d’origine dans le cas d’un miel de mélange. L’objectif est de proposer aux consommateurs une information fiable et compréhensible sur l’origine du miel qu’ils achètent. D’après Julien Delaunay, «les mentions opaques de type mélange de miels originaires et non originaires de l’UE ne suffisent pas à informer les acheteurs. Si on veut défendre la production de miel française et européenne, il faut plus de transparence sur les étiquettes.»

1600 professionnels
Pour mémoire, la France compte plus de 1 600 apiculteurs professionnels. Ils produisent chaque année plus de 18 500 tonnes de miel, soit plus de deux tiers de la consommation nationale (40 000 tonnes par an). Sur les 40 000 détenteurs de ruches en France, 91 % sont des producteurs familiaux (1 à 30 ruches), 5 % sont des pluriactifs (31 à 150 ruches) et 4 % sont établis en tant qu’apiculteurs professionnels (plus de 150 ruches). Chaque année, la France importe 25 500 tonnes de miel. Entre 2004 et 2010, la production nationale de miel a diminué de 28 %.