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Nappes phréatiques : la recharge hivernale n'a toujours pas démarré

Publié le: 23-11-2017

Eau 71 % des nappes phréatiques françaises affichent un niveau « modérément bas à très bas » au 1er novembre. Les discussions autour des réserves d'eau reprennent.

Au 1er novembre, 71 % des nappes phréatiques françaises affichaient un niveau « modérément bas à très bas », indique un communiqué du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) le 17 novembre. La situation n'est « pas totalement habituelle pour cette période de l'année », précise le BRGM, qui note que « les premières pluies automnales importantes » habituelles ne sont pas tombées.

Adour-Garonne : la moyenne
« Plusieurs secteurs présentent des niveaux autour de la moyenne comme le sud du Bassin parisien ou sur la partie ouest du bassin Adour-Garonne. Le reste du territoire présente des niveaux modérément bas voire bas. La vallée du Rhône au sud de Lyon ainsi que le secteur du Périgord et du bassin Angoumois présentent quant à eux des niveaux très bas.
La tendance d'évolution du niveau des nappes traduit une nette poursuite de la période de basses eaux, avec encore une moitié des points (50 %) orientés à la baisse. Le phénomène de baisse des niveaux s’est tout de même ralenti au cours des deux derniers mois. Ainsi 29 % des points sont désormais stables alors qu’ils n’étaient que 11 % au 1er septembre. Le nombre de points en hausse (21 %) est encore assez faible pour la période. Cette situation de bascule entre basses eaux et reprise d’une recharge des nappes est assez particulière dans la mesure où on aurait pu espérer observer dès à présent un effet plus marqué des premières pluies.
La situation des nappes au 1er novembre 2017 traduit un début de période de recharge hivernale très limité. »

Vers plus de réserves d'eau
L'association des Irrigants de France espère un déblocage des créations de réserves en eau, a-t-elle confié le 22 novembre au congrès du maïs à Toulouse, après la mise en place la semaine dernière d'une cellule d'expertise sur la gestion de la ressource en eau, sous la tutelle des ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique. « J'espère que la nouvelle cellule d'expertise apportera des solutions concrètes aux difficultés actuelles et permettra un déblocage des créations de réserves », a déclaré le président Eric Frétillère. Des « signaux positifs » apparaissent « depuis deux ans », a-t-il relevé, disant son optimisme sur l'émergence d'« une politique un peu plus dynamique ». Sur les 47 projets de territoire en cours, la cellule d'expertise devrait vite commencer par en examiner 3 pour remédier aux points de blocage, a-t-il indiqué. Cette cellule, placée sous la responsabilité du préfet Pierre-Étienne Bisch, réunit deux membres des ministères, un représentant de la profession agricole, un autre des associations de protection de la nature.