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Dérogation pour les élevages de volailles plein air ou label rouge

Publié le: 07-11-2017

Influenza aviaire Deux arrêtés publiés au journal officiel, le 5 novembre, instaurent une modification temporaire des conditions d'élevage des volailles « label rouge » et « élevées en plein air ». Ils permettent de les conserver à l'intérieur des bâtiments d'élevage jusqu'à l'abattage. Et de « réduire la surface de parcours sans que celui-ci soit inférieur ou égal à une fois la surface du bâtiment. »

Publiés au journal officiel daté du 5 novembre, deux arrêtés datés du 25 octobre instaurent une modification temporaire, jusqu'au 31 mai 2018 au plus tard, des conditions de production de produits avicoles bénéficiant du « Label rouge » ou d'indications géographiques protégées (IGP), et des volailles « élevées en plein air ».
Ils permettent de conserver les volailles à l'intérieur des bâtiments d'élevage jusqu'à l'abattage. Et de « réduire la surface de parcours sans que celui-ci soit inférieur ou égal à une fois la surface du bâtiment. ».

En fonction du risque
Ces conditions dérogatoires sont applicables tant que le niveau de risque d'épidémie lié au virus de l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est « qualifié d'élevé pour tout ou partie du territoire ou de modéré dans les zones à risque particulier », indiquent les arrêtés. L’un des arrêtés indique les conditions d’élevage pour les « volailles fermières de chair », « poules fermières élevées en plein air ou en liberté » et poules pondeuses « élevées en plein air » Label rouge ainsi que les canards et les oies soumis au gavage. Le second arrêté concerne les « volailles de l'Ain » et les « volailles de Bourgogne » élevées en plein air.
Les éleveurs situés sur les communes concernées par le risque de grippe aviaire et qui souhaitent bénéficier de ces dérogations doivent en informer l'organisme de défense et de gestion du cahier des charges, celui du « Label rouge » ainsi que l'organisme certificateur concerné.

Indemne
Pour autant, depuis le 27 octobre, le ministère de l'Agriculture a annoncé que « conformément aux normes de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE), la France recouvre son statut indemne d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Ce résultat a été obtenu grâce à l'assainissement de tous les foyers H5N8 identifiés entre fin 2016 et juin 2017 et en l'absence de nouveau foyer IAHP détecté sur le territoire français depuis plus de trois mois. »
Mais pour le ministère, « le statut indemne recouvré ne doit pas occulter l'impérieuse nécessité de prévenir toute ré-introduction et de diffusion du virus, notamment par la mise en place de nouvelles mesures de biosécurité pour tout détenteur de volailles et d'autres oiseaux captifs. » En effet, des cas d'IAHP, quoique ponctuels, ont été récemment déclarés en Suisse, Italie, Allemagne, Bulgarie et à Chypre.

A ce titre, le ministre rappelle « l’importance de la biosécurité et engage tous les professionnels au plus strict respect des mesures de biosécurité pour tous les acteurs de la filière afin de prévenir collectivement la contamination des élevages à l’avenir et ne pas mettre en péril l’ensemble de la filière volaille. »

Retrouvez l'article consacré à la stratégie de la filière foie gras face à la crise sanitaire traversée ces derniers mois dans le dernier numéro de l'Avenir Agricole et Viticole Aquitain.